Pour les médias occidentaux, Trump est un «terroriste barbare»

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La situation est pour le moins paradoxale: alors que le président américain Donald Trump veut créer un système de protection plus fiable contre le terrorisme et combattre cette menace, la presse occidentale – américaine ou européenne – se moque de lui ou s'insurge contre ses propositions.

Trump promet de gagner le procès lié à son décret sur l’immigration - Sputnik Afrique
Trump promet de gagner le procès lié à son décret sur l’immigration
Le décret de Trump destiné à créer des règles claires d'entrée aux États-Unis et un contrôle plus strict afin d'empêcher les terroristes de pénétrer dans le pays est contesté par la justice — et donc bloqué. Trump a lancé un procès et compte gagner devant la Cour suprême, où il aura la majorité des voix avec la nomination prévue d'un nouveau juge, Neil Gorsuch.

Autre option: Trump pourrait signer prochainement un nouveau décret au contenu similaire et plus argumenté. Pour aller plus vite et affirmer sa ligne.

Pour l'instant, la presse assaille Trump de toute part. RIA Novosti a notamment relevé l'illustration du magazine New Yorker où l'on peut voir la torche éteinte de la statue de la Liberté, insinuant que la liberté et la torche qui saluaient depuis des décennies les migrants lors de leur arrivée en Amérique n'étaient plus.

 

Le journal allemand Der Spiegel a été encore plus direct: Trump est assimilé à un terroriste barbare — thème qui a plu au Daily News new-yorkais, qui a proposé sa propre interprétation. Plus tôt, le Spiegel avait déjà présenté la tête de Trump comme une géante comète extraterrestre avec une phrase laconique sous ce dessin fantaisiste: "La fin du monde".

​Le journal britannique The Economist présente Trump comme un casseur de rue tenant un cocktail Molotov prêt à tout brûler. Le quotidien irlandais Village, au contraire, propose de manière provocatrice d'éliminer Trump: la tempe du président américain est dans le viseur avec la phrase: "Pourquoi pas?" Et voici l'un des fleurons avec la réputation d'un magazine américain respectable, The Atlantic: "Comment construire une autocratie".

​Il est évident que tout cela est loin de ce que fait Trump en réalité. Il s'agit plutôt ici d'épouvantails brandis sans analyse sérieuse. Et si, auparavant, on estimait toujours qu'il fallait donner au nouveau président américain 100 jours de travail dans le calme avant de le critiquer éventuellement en analysant les résultats, aujourd'hui on semble attaquer Trump à l'avance, avant même qu'il n'ai pris une décision.

A la recherche d'arguments supplémentaires pour prendre conscience du danger du terrorisme, la Maison blanche a publié la liste de 78 attentats commis dans le monde qui n'ont pas été — ou insuffisamment — couverts dans la presse américaine.

En retour, Trump est devenu une nouvelle fois la risée de la presse qui affirme que cette liste contient des faits insignifiants ou qui ont bien été couverts. Pendant ce temps, on continue de présenter le président américain comme un islamophobe qui a peur des migrants en tant que tels, ainsi que comme un leader prêt à détruire la démocratie américaine et son institution primordiale: la presse.

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Bref, on assiste à une bataille féroce. Par ailleurs, Trump a pris pour habitude de qualifier le plus grand journal américain, The New York Times, de "raté". Et le porte-parole de la Maison blanche Sean Spicer déclare directement: "Les fake news de la chaîne CNN continuent de nous répugner".

CNN n'est pas la seule à faire dans la désinformation et la provocation. La chaîne NBC a annoncé, se référant à des "sources" douteuses soi-disant du "renseignement", que la Russie étudiait la possibilité de remettre Edward Snowden aux États-Unis à titre de cadeau pour améliorer les relations bilatérales.

Snowden a immédiatement réagi sur Twitter: "Enfin une preuve irréfutable que je n'ai jamais coopéré avec le renseignement russe. Aucun pays ne négocie ses agents car les autres pourraient craindre d'être les suivants." Autrement dit, si Snowden n'était pas extradé cela prouverait, d'après sa logique, qu'il a coopéré avec le renseignement russe. Dans ce sens, son tweet est une absurdité.

​La Russie ne négocie pas les hommes. Extrader Snowden aux USA pour qu'il subisse la peine capitale à titre de "cadeau", "pour améliorer les relations", serait précisément une proposition de disposer de la vie humaine en tant que "paiement". Snowden se trouve en Russie à titre de militant des droits de l'homme, et ce statut le protège contre une extradition. Snowden est un homme libre dans un pays libre. Il peut choisir lui-même de rester ou de partir.

Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur.

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