Dans le rôle de la victime: fabriquer un crime pour prouver que Trump a tort

© REUTERS / Carlos BarriaU.S. President Donald Trump delivers remarks at the National Prayer Breakfast in Washington, U.S., February 2, 2017.
U.S. President Donald Trump delivers remarks at the National Prayer Breakfast in Washington, U.S., February 2, 2017. - Sputnik Afrique
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Après l’élection de Donald Trump, le nombre de faux crimes motivés par la haine religieuse va croissant. Ce phénomène est d’ailleurs incité par l’adoption par les Républicains du décret interdisant provisoirement d’entrée aux USA des ressortissants de sept pays musulmans. L’objectif? Prouver vaille que vaille que le président avait tort.

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Ces derniers temps, le nombre de plaintes pour agressions et menaces incitées par la haine religieuse est en hausse parmi les jeunes musulmans américains. Or, comme le montrent les enquêtes, ces recours s'avèrent parfois infondés, les « crimes » étant fabriqués de toute pièce.

Ces crimes qui n'ont pas eu lieu

En décembre dernier, un habitant du Texas a avoué avoir mis le feu à son véhicule et sa moto et avoir écrit des propos racistes sur le portail de sa maison et ce pour se faire passer pour une victime d'un crime motivé par la haine.

Et ce cas est loin d'être isolé. Le 20 janvier, un étudiant musulman du Wisconsin a annoncé que quelqu'un avait écrit un slogan islamophobe sur la porte de sa maison. Toutefois, les enquêteurs ont établi que l'inscription avait été faite par le plaignant lui-même et l'ont interpellé pour fausses accusations. Une agence d'information locale n'a pas tardé à lier ces fausses allégations aux actions de Donald Trump.

« Ce message hostile aux musulmans est une conséquence du chaos qui prend de l'ampleur dans le pays suite au décret de Donald Trump d'interdire provisoirement de visa les ressortissants de sept pays à dominante musulmane », a-t-il été écrit.

Voici encore trois cas, d'ailleurs séparés: dans les États du Michigan, de la Louisiane et de New York, trois jeunes femmes musulmanes ont déclaré avoir subi des agressions de la part de partisans de Donald Trump. Comme lors des cas susmentionnés, l'enquête a réussi à établir qu'aucun incident n'avait eu lieu. Deux plaignantes comparaîtront bientôt devant la justice.

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Depuis que le nouveau président américain a adopté le décret, les problèmes des victimes de ses mesures se sont retrouvés au centre de la préoccupation de l'opinion publique. À titre d'exemple, le témoignage de Mike Hager, un ressortissant irakien qui dit avoir perdu sa mère à cause de l'interdiction d'entrée aux États-Unis n'a pas laissé les gens indifférents. Toutefois, cette histoire s'est avérée être un faux. L'imam proche de la famille a annoncé que la dame s'était éteinte avant l'entrée de l'interdiction en vigueur.

« Hyperboliser ou mentir au sujet du racisme aux États-Unis n'a aucun sens. Les accusations fabriquées ne profitent à personne. Les personnes qui le font ne rendent pas service aux vraies victimes de ce genre de transgressions », résume dans un commentaire à la chaîne RT le journaliste américain Ted Rall.

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