Le scientifique est convaincu que les Américains ne renonceront pas à l'achat de moteurs russes: "En 1996 nous avons signé un contrat pour le développement du moteur RD-180 à oxygène-kérosène d'une poussée de 400 tonnes installé sur le premier étage d'Atlas. Nous avons convenu à l'époque de livrer aux USA 101 moteurs. Nous en avons fourni 87 et 72 se sont déjà envolés. Bien sûr, les USA voudraient avoir leur moteur mais j'ignore si les Américains parviendront à créer quelque chose du genre ou mieux. Sans la Russie, les Américains ne partiront pas dans l'espace de toute façon: en plus des 101 moteurs, ils en ont commandé encore 20 malgré toutes les sanctions."
L'académicien apprécie également l'activité d'Elon Musk, qui a réussi à récupérer des fusées de lancement en les faisant atterrir sur des navires: "Il marche en terre inconnue. L'usage d'étages de Space X récupérés est techniquement possible, mais il faut élaborer en détail cette technologie et faire en sorte de ne pas endommager quoi que ce soit pendant la récupération. Tout cela vient avec l'expérience." Cependant, d'après Boris Katorguine, Elon Musk va trop vite en besogne concernant le vol sur Mars. Selon lui, il faut d'abord envoyer un plus grand nombre de drones pour étudier la planète car "Mars réserve de nombreux mystères et dangers, y compris pour l'homme".
Certains tentent de comprendre pourquoi les Américains ont si brusquement cessé les vols sur la Lune. La reprise de ces vols est une excellente démarche, notamment dans le contexte de la maîtrise de l'énergie spatiale. De plus, on étudie la possibilité de créer des stations orbitales qui se situeront très loin des "orbites d'appui circumterrestres".
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