Le premier semble tout droit sorti de l'œuf et faire de la politique « ni de droite, ni de gauche ». Le second est un vieux briscard encarté depuis quarante ans au principal parti gouvernemental de droite. L'un et l'autre sont extrêmement bien placés actuellement dans les sondages pour devenir le prochain président de la République française. Pourtant, alors que les médias et les juges ont obligé François Fillon à mettre en place une communication de crise suite aux révélations du Canard Enchaîné sur des soupçons d'emplois fictifs de sa femme, rien ne semble inquiéter Emmanuel Macron, qui traîne pourtant déjà plusieurs casseroles, malgré son jeune âge.
François Fillon, quant à lui, doit justifier de 500 000 euros de salaire d'attachée parlementaire, versés en six ans à sa femme, sans que personne n'ait eu connaissance d'une quelconque activité au Palais Bourbon de la désormais célèbre « Penny » Fillon.
Aucune loi n'interdit à un député d'embaucher sa femme, ni à un ministre de dépenser comme il l'entend ses frais de représentation. Le problème se situe plutôt au niveau de l'image et de la parole donnée. Lorsque l'on revendique, comme François Fillon, une probité sans faille, ou que l'on prétend, comme Emmanuel Macron, ne pas toucher d'argent public, mieux vaut être irréprochable. Or, l'ancien ministre de l'Économie semble avoir largement puisé dans les ressources de Bercy pour lancer son parti et l'ancien Premier ministre, alors qu'il posait pour Paris Match aux côtés de sa femme, « mère au foyer », comme elle se qualifie elle-même, se retrouve à tenter de prouver que les six ans de salaire qu'elle a touché ne finançaient pas un emploi fictif.
Mais à deux mois et demi de l'élection, plusieurs zones d'ombre restent à explorer autour de Macron si les journalistes voulaient bien s'en donner la peine. Si certains semblent indiquer qu'ils disposent d'éléments concernant sa vie privée, d'autres pourraient revenir sur son redressement fiscal alors qu'il était ministre ou sur le financement de sa campagne, qui semble bénéficier des largesses des grands de ce monde, dont l'évocation pourrait écorner son image de candidat « hors système ».
Le Nouvel Observateur prompt à enterrer Fillon
L'affaire Penelope Fillon, premier gros tournant de la campagne? https://t.co/xseVrPGdLl pic.twitter.com/kvvhA5gL6a
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"Dans d'autres pays européens, Fillon ne serait déjà plus candidat" https://t.co/UbmdRFLwsr pic.twitter.com/HUQ5Vjz9vz
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Emmanuel Chain, producteur de « Macron, la stratégie du météore », ne soutient pas Macron.
Non, Emmanuel Chain ne soutient pas Emmanuel Macron https://t.co/bsDw7RSUn5 pic.twitter.com/r05XCNmjGg
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L'image de Chevalier Blanc moquée pour Fillon, pas pour Macron
La presse fait la leçon au "chevalier blanc" Fillon https://t.co/yHPfSJ07uR pic.twitter.com/dgf380zN3E
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Critiquer Macron, c'est faire le jeu de la Fachospère
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Pour le point, Macron est « le candidat parfait »
Macron, un « social-libéral enthousiasmant »
Macron, le tueur du PS
Macron et Christophe Barbier