Mais quand les cours débuteront, les enfants commenceront à apprendre la langue de Pouchkine, désormais très populaire en Syrie. L'explication est simple, on la trouve notamment dans la réponse de Yazana, 8 ans:
« J’ai dessiné un terroriste en noir. Il tire dans nos maisons, qui ont été construites par des adultes. J’espère que ces personnes n’y reviendront jamais. Ils ne pourront pas. Je sais que les Russes nous défendront », explique le garçon.
« J’ai choisi la couleur la plus foncée. Parce que ce sont des gens laids, mauvais, ils nous ont battus », poursuit Jena.
Mais tout ça, c’est du passé. De l’école on n’entend plus le bruit des combats. Là, la vie est déjà semblable à celle d’avant-guerre. Les maisons démolies seront bientôt reconstruites. Les magasins sont déjà ouverts.
Le marchand Jasin a amené des friandises pour les vendre devant l’école. Il ne s’est pas trompé. Même si les parents donnent aux enfants des sommes modiques en guise d’argent de poche et que ça ne suffit que pour s’offrir un seul gâteau, cela ne fait que le rendre encore plus précieux.