La Syrie est devenue un pays « fournisseur d’esclaves »: des milliers de cas de traite d’êtres humains ont été enregistrés au cours des trois dernières années, a constaté l’assistant du ministre de l’Intérieur de ce pays proche-oriental, Hassan Maarouf.
Ce sont les femmes et les enfants des camps de réfugiés turcs, jordaniens, libanais et même égyptiens qui ont été les premières victimes de ce fléau, indique la source, citée par le journal Al-Watan. Qui plus est, on leur propose ouvertement de vendre leurs organes, est-il indiqué.
Trafic d'organes
Comme l’a estimé dans son commentaire à Sputnik Nizar al-Sakif, chef de l’union des avocats du pays, le commerce illicite d’organes humains était florissant dans les régions du nord de la Syrie, en particulier à Alep. Selon ses dires, des mafias entières spécialisées dans ce domaine sévissent toujours près de la frontière avec la Turquie.
Le rapport récemment publié par le centre de recherche Midad révèle que la traite des êtres humains constitue une des 15 sources de financement de Daech en Syrie et en Irak.
Un coup de filet mené par le département de la lutte contre la traite des êtres humains a permis d’arrêter des membres d’une bande opérant à Damas. Dans des appartements loués, ils gardaient prisonnières des jeunes femmes qu’ils revendaient à des bordels étrangers. Ayant perdu tous leurs proches, certaines victimes s’étaient présentées d’elles-mêmes par crainte de mourir de faim.
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