"Cette destruction délibérée est un nouveau crime de guerre. C'est une immense perte pour le peuple syrien et pour toute l'humanité", a réagi Irina Bokova, dans un communiqué. "Ce nouveau coup porté au patrimoine culturel, quelques heures après que l'Unesco ait été informée d'une exécution massive dans l'ancien théâtre de Palmyre, montre combien le nettoyage culturel conduit par des extrémistes vise à la fois les vies humaines et les monuments historiques, afin de priver le peuple syrien de son passé et de son avenir", a-t-elle ajouté.
Elle a rappelé que "la protection du patrimoine est indissociable de la protection des vies".
Début décembre,Daech avait créé la surprise en s'emparant de nouveau de Palmyre, cité vieille de plus de 2.000 ans, qui fut l'un des plus importants foyers culturels du monde antique, classée au patrimoine mondial de l'Humanité.
Vendredi, le directeur des Antiquités et musées syriens Maamoun Abdelkarim a déclaré à l'AFP que les jihadistes avaient notamment détruit le tétrapyle, un monument carré comportant quatre colonnes à chaque coin, érigé à l'époque de Dioclétien, à la fin du IIIe siècle, période durant laquelle la reine Zenobie atteint l'apogée de son pouvoir à Palmyre.
"Dès le premier jour, je m'attendais à un terrible scénario (…). La bataille pour Palmyre est culturelle et pas politique. Je n'ai pas compris comment la communauté internationale et les acteurs du conflit syrien ont accepté que Palmyre tombe", a ajouté M. Maamoun.
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