« Il y a 20 ans, le Conseil suprême iranien de sécurité nationale m'a demandé d'analyser la situation sismique à Téhéran pour démontrer qu'il s'agit d'une zone dangereuse. Je l'ai fait et j'ai présenté trois variantes de mesures antisismiques : augmenter la résistance sismique des bâtiments à Téhéran, créer une cellule de crise pour éliminer les conséquences des séismes et transférer la capitale » à Ispahan, a indiqué M. Akkasheh.
Selon lui, les autorités ont créé la cellule de crise, mais le projet de transfert de la capitale est resté sur le papier, alors qu'un séisme majeur risque de faire des millions de victimes à Téhéran, une ville de 15 millions d'habitants.
« Quinze millions de personnes résident à Téhéran. Cette mégapole est quotidiennement bloquée par des embouteillages. La densité de la population est aussi grande dans les banlieues. Un séisme y provoquera une catastrophe aux conséquences irréparables. Un tremblement de terre de magnitude 7 fera des millions de morts et de blessés à Téhéran », a précisé le scientifique.
Pourtant, Mahmoud Ahmadinejad, président iranien de 2005 à 2013, a d'abord approuvé l'idée de transférer la capitale, mais il avait choisi la ville de Semnan, où le risque de tremblements de terre est encore plus élevé qu'à Téhéran.
« J'ai conseillé de choisir la ville d'Ispahan, mais le président a préféré Semnan qui, selon les études, est encore plus dangereuse sur le plan sismique », a rappelé M. Akkasheh.
Téhéran est la capitale du pays depuis 1786. Les capitales précédentes se trouvaient à Tabriz, à Qazvin, à Shiraz et à Ispahan.
« Quant à Téhéran, le choix de cette ville comme capitale a été une grande erreur. Malheureusement, notre peuple ne tient pas compte du fait que la cause principale des séismes se trouve sous nos pieds, dans la croûte terrestre », estime le chercheur.
D'après lui, presque tout le territoire iranien est situé dans une zone sismique. 83 % des villes du pays se trouvent dans des régions à haut risque. Seul 1 % des localités (environ un millier de villes et villages) sont dans une zone où le risque de séisme est assez faible.
« Le transfert de la capitale est un projet complexe qui prend du temps (…). D'autre part, il serait logique de dépenser les fonds destinés à financer le transfert de la capitale pour augmenter la résistance sismique des édifices », a conclu M. Akkasheh.
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