Paris menait et mène toujours une politique indépendante, sans avoir besoin des conseils de la nouvelle administration américaine, a déclaré le 20 janvier le ministre français des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault.
« Pour la France, il n'y a pas de nécessité que les États-Unis lui disent que faire. La France est un pays indépendant, à une politique extérieure indépendante, à sa propre politique dans le domaine de la défense, et est aussi membre permanent du Conseil de sécurité de l'Onu », a indiqué le ministre, dont les paroles sont ici retraduites du russe en français, sur les ondes d'Europe1.
« Il nous faut une Europe forte, car aujourd'hui se construit pas à pas un nouveau système de relations internationales », a estimé l'homme politique français, ajoutant que tous les pays de l'Union européenne devaient participer aux discussions sur le partenariat avec les États-Unis.
D'après Jean-Marc Ayrault, les deux parties « doivent travailler attentivement sur tous les dossiers, l'un après l'autre, sur l'Ukraine, la Russie, la Syrie ».
« Comme vous le savez, la France prône une solution diplomatique et non pas militaire du problème syrien en espérant qu'à Astana serait élaborée une base pour un dialogue politique », a rappelé le chef de la diplomatie française.
M. Ayrault a déclaré ne pas être au courant de l'intention de Donald Trump de créer une nouvelle alliance avec la Russie.
« Ce n'est pas une série télévisée, mais de la realpolitik. Et maintenant, Trump doit passer à une gestion réelle du pays, ce qui s'avère une tâche importante », a-t-il lancé.
« Quelle relation avec l'Europe? Quelle relation avec l'Otan, quelle va être la position américaine dans la lutte contre le terrorisme? C'est une priorité pour nous. Quelle relation avec la Russie? Quelle relation avec la Chine? Et puis quel avenir pour le traité énergétique, l'accord de Paris? », a notamment déclaré le chef de la diplomatie française.
Selon le ministre, la France est un allié historique des États-Unis, évoquant l'époque du marquis de Lafayette et des succès communs lors de la Seconde Guerre mondiale.
« Nous souhaitons avoir avec les États-Unis une relation de confiance. Nous partageons les mêmes valeurs: démocratie, liberté et droits de l'homme, même s'il existe une série de questions », a conclu Jean-Marc Ayrault.
Auparavant, c'est le président français sortant François Hollande qui a créé la surprise — quoiqu'un peu tardive — en martelant que, dans le cadre du partenariat transatlantique, l'Europe devait rester attachée à la défense de ses propres intérêts.
Suivez Sputnik sur Telegram pour ne jamais manquer les actualités les plus importantes grâce à nos sélections du matin et du soir. Pour recevoir les actualités de notre chaîne, il suffit de télécharger l'application Telegram sur n'importe quel smartphone, tablette ou ordinateur puis cliquer sur le lien et appuyer sur « Join »