Facebook va soutenir les startups françaises. En présence d'Anne Hidalgo, maire de Paris, de Roxanne Varza, directrice de Station F, et de Xavier Niel, la numéro deux de Facebook Sheryl Sandberg a fait savoir que le réseau social soutiendrait une quinzaine de start-up spécialisées dans l'utilisation des données, pour une durée de six mois. Elles bénéficieront d'une infrastructure, et de la compétence de Facebook: « Un investissement de plusieurs millions d'euros », a-t-elle indiqué.
La multinationale investit en outre les bancs d'école: un partenariat est créé avec Science Po. Le but: « transformer les politiques publiques » à l'ère du numérique. Un premier pas du géant américain vers les cerveaux français, une manière douce pour atteindre les jeunes générations ou des exécutifs futurs européens, a estimé l'avocat Thierry Vallat dans une interview à Sputnik.
« Donc, c'est clair que, pour moi, aujourd'hui, Facebook essaie de gentiment s'introduire en faisant des investissements dans les entreprises numérique et également pour essayer de draguer les cadres de plus haut niveau, de manière à préparer une espèce de gouvernance 3.0 qui pourrait, dans un proche avenir, lui permettre d'avoir peut-être un assouplissement des contraintes qui aujourd'hui semblent peser. »
On a une volonté claire d'essayer de louer des partenariats dans le cadre de ce soft power, de cette méthode douce, souligne l'expert. « Je pense qu'il y a cette volonté de se rapprocher de manière plus efficace des futurs décideurs français et européens pour ensuite, peut-être, à l'avenir, avoir une politique générale plus douce à l'égard de Facebook. »