« Comme ces gens ne filtrent pas leur discours pour le rendre plus acceptable d'un point de vue social, ils ne cachent probablement pas leurs opinions », fait remarquer le docteur David Stillwell de Cambridge.
Cette thèse a été prouvée par deux études: la première proposait à 276 participants de nommer les mots obscènes qu'ils utilisaient le plus souvent et de citer les raisons de leur utilisation. Ils devaient aussi passer un test spécial permettant d'établir leur niveau d'honnêteté pour savoir s'ils répondaient honnêtement ou en suivant un certain conformisme social. Il s'est avéré que les participants utilisant le plus de mots grossiers étaient les moins susceptibles de mentir.
La deuxième étude prévoyait la collecte de données des 75 000 utilisateurs de Facebook: les chercheurs voulaient établir la fréquence des grossièretés lors des communications en ligne. Une analyse linguistique a montré que les usagers de mots durs utilisaient également plus souvent des pronoms personnels tels que « moi » ou « mon ». Selon de précédentes études, la présence de ces derniers témoignait d'une honnêteté plus importante.
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