Le Vietnam, où Kerry a dit au revoir à sa direction asiatique de son mandat en tant que secrétaire d'État, peut être considéré comme un projet réussi de la diplomatie américaine, étant donné l'histoire des relations bilatérales.
« Au cours des deux mandats d'Obama, le Vietnam est devenu un grand marché d'exportation pour les États-Unis, l'embargo sur les livraisons d'armes létales a été levé, et la Maison Blanche a accueilli le secrétaire général du Parti communiste du Vietnam, ayant en fait reconnu le leadership du Parti communiste dans la société vietnamienne », a expliqué l'expert.
Il a également souligné que les États-Unis continueraient de maintenir de bonnes relations avec le Vietnam, car ce dernier est un élément de la dissuasion de la Chine, tandis que Hanoï accepterait avec plaisir cet intérêt jusqu'à ce que les tensions de la Chine avec le reste de la région prennent fin.
Alors que beaucoup dans l'équipe du président élu Donald Trump critiquent activement M. Obama pour sa politique asiatique faible et frustrante, l'analyste a noté qu'il était impossible d'ignorer l'ambition avec laquelle l'administration démocrate s'est saisie de la direction asiatique.
« En Asie du Nord-Est, pendant ses deux mandats, Obama a réussi à mettre à jour les principes de base de l'alliance avec le Japon et de ne pas perdre la dynamique positive des relations avec la Corée du Sud. C'est l'"exportation" de l'incertitude du côté de Pyongyang qui a considérablement contribué à ce succès », a déclaré M. Tsvetov.
Dans le même temps, l'expert russe a déclaré que dans le sud-est la situation s'était développée de manière moins favorable pour M. Obama :
« Le précédent président philippin, Benigno Aquino III a signé un nouveau traité d'alliance (EDCA), qui prévoit le déploiement des forces armées américaines dans l'archipel des Philippines. En outre, le nouveau dirigeant philippin, Rodrigo Duterte, a remis en question l'avenir de l'alliance américano-philippine. »
L'administration de Barack Obama a également tenté de renforcer son influence en Asie de l'Est de façon plus fine et plus bénéfique, en utilisant la stratégie du soi-disant « leadership indirect » (leading from behind).
Cependant, l'expert a noté que les républicains avaient qualifié cette approche de retraite, tenant compte de l'activité croissante de la Chine.
« En fait, la Chine continue à atteindre ses objectifs. Au cours des dernières années, beaucoup de pays de la région ont commencé à diversifier leur politique étrangère, et pas toujours en faveur des États-Unis. De plus, Donald Trump a promis d'arrêter le projet de partenariat transpacifique, ce qui peut compromette l'élément économique de la politique d'Obama », a-t-il expliqué.
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