À quelques jours de la cérémonie d'investiture de Donald Trump, le président sortant américain Barack Obama a fait prolonger les sanctions contre Cuba pour faire semblant de freiner le flux migratoire depuis ce pays, contre l'Iran pour ses démarches menaçant la sécurité nationale, ainsi que contre le Venezuela pour le non-respect des droits de l'homme, indique sa lettre adressée au Congrès des États-Unis.
« J'ai jugé bon de prolonger le régime de situation d'urgence contre La Havane, ainsi que le règlement sur la circulation des navires au large de Cuba », précise le document.
Pour l'administration Obama, « l'apparition non autorisée de navires cubains dans les eaux territoriales américaines constitue une infraction à la loi et contredit la politique extérieure des États-Unis ».
« Depuis l'entrée en vigueur du projet d'envergure sur le nucléaire iranien, l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a maintes fois établi que l'Iran assumait ses responsabilité dans le cadre de l'accord, fait confirmé par le secrétaire d'État des États-Unis. Par contre, les démarches particulières (…) de Téhéran vont à l'encontre des intérêts de Washington et continuent de représenter une menace à la sécurité nationale, à la politique extérieure et à l'économie des États-Unis », a poursuivi le président sortant.
Pour lui, ces démarches non dévoilées de l'Iran suffisent à faire prolonger les sanctions, qui prévoient, entre autres, le gel sur le territoire américain des ressources financières du pays.
Le Venezuela, de son côté, n'a pas tardé à répondre.
« Cet acte d'agression commis par le président Barack Obama fait partie de son héritage de haine et de fraude à l'égard de la législation internationale », a réagi sur sa page twitter Delcy Rodriguez, la chef de la diplomatie vénézuélienne.
This new aggression by President Barack Obama is part of his legacy of hatred and serious violations of international law.
— Delcy Rodríguez (@DrodriguezVen) 13 января 2017 г.
Il est bien évident que cette journée un peu folle du président sortant n'avait aucune chance de se passer sans la Russie. Les sanctions antirusses ont été bel et bien prolongées jusqu'au mois de mars 2018. En outre, la Maison Blanche a fait expulser 35 diplomates russes fin décembre 2016. Cette démarche subite a été pourtant sans réponse symétrique de la part du Kremlin.
Rappelons que le régime des sanctions antirusses puise ses racines dans le rattachement de la Crimée et de Sébastopol à la Russie, suite à un referendum qui s'est tenu en mars 2014. 96,77 % des Criméens et 95,6 % des habitants de la ville de Sébastopol (ville criméenne avec un statut particulier) ont voté pour le rattachement à la Russie. La péninsule avait été « offerte » à l'Ukraine par Nikita Khrouchtchev en 1954.
Moscou a maintes fois insisté sur l'absence de tout lien entre les sanctions et l'application des accords de Minsk dont la responsabilité incombe à l'Ukraine, la Russie n'étant pas partie prenante dans le conflit intérieur ukrainien.
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