Côte d'Ivoire: le premier ministre et son gouvernement démissionnent

© AFP 2024 ISSOUF SANOGODaniel Kablan Duncan
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Alors que les législatives remportées par la coalition au pouvoir en Côte d'Ivoire n’ont eu lieu qu’il y a un mois, le 9 janvier le président Alassane Ouattara a dû accepter la démission du gouvernement récemment formé.

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D'abord la mutinerie ce weekend, puis la démission du gouvernement : l'État ivoirien ne connaît pas le calme. Lundi 9 janvier, le président ivoirien Alassane Ouattara a accepté la démission de l'actuel gouvernement. En outre, la démission était attendue et n'était pas en lien avec l'action des soldats réclamant une amélioration de leur condition qui a secoué le pays ce weekend.

La démission du premier ministre Daniel Kablan Duncan et de son gouvernement survient seulement un mois après les élections législatives de décembre, apprend-t-on du communiqué de la présidence, cité par l'AFP.

« En attendant la nomination d'un nouveau premier ministre et la mise en place d'un gouvernement, le premier ministre et les membres du gouvernement sortants sont chargés d'expédier les affaires courantes », a déclaré la présidence ivoirienne.

M. Duncan, élu député pour la première fois dans la circonscription de Grand-Bassam (sud) aux législatives du 18 décembre, a expliqué sa démission par « l'incompatibilité d'être membre du gouvernement et être présent à l'Assemblée nationale ».

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Le président ivoirien a en outre signé deux décrets mettant fin aux fonctions des ministres d'État et des ministres à la présidence de la République, des postes jusque-là occupés par le secrétaire général de la présidence Amadou Gon Coulibaly et Ibrahima Tené Ouattara, le frère cadet du président.

Le pays a connu bien des perturbations ces derniers temps. Ce weekend, un groupe de militaires démobilisés a pris sous son contrôle des dépôts d'armes avant de s'emparer de la totalité de Bouaké, deuxième ville du pays. Par la suite, le mouvement de contestation s'est étendu aux villes de Daloa et Daoukro (centre), Korhogo et Odienné (nord).

Les mutins bien équipés sont parvenus à contrôler plusieurs zones importantes et ont réclamé le paiement de primes, des augmentations de salaires, des promotions plus rapides dans la hiérarchie et des logements. La situation s'est finalement normalisée dimanche, un accord entre les militaires et le gouvernement a été conclu.

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