« Ce qui est intéressant dans ce rapport, c'est que ce ne sont que des conclusions, pas des preuves et même pas un exposé des faits concrets. Déjà au début, le rapport avertit "désolé, nous ne pouvons pas vous montrer les preuves" », a fait savoir Don DeBar dans un entretien à Sputnik.
« La déclaration qu'ils ont faite, les conclusions auxquelles ils sont parvenus sont : que Sputnik et RT sont des plates-formes pour des voix différentes de celles diffusées par les médias traditionnels, qu'ils qualifient l'éclairage de la personnalité de Trump par les médias traditionnels comme biaisé, qu'ils avaient publié des articles provoquant des sentiments défavorables envers Hillary Clinton, tels que les communiqués de WikiLeaks », a constaté M. DeBar.
Selon le journaliste américain, toutes les accusations adressées à Sputnik et à RT peuvent être exprimées en une seule phrase :
« Ce à quoi Sputnik et RT sont réellement accusés, c'est de faire du journalisme, de présenter une opinion alternative, de révéler des sujets pour que le public puisse se faire son point de vue ».
« La discussion autour de ce sujet est provoquée par le fait que la source de cette (information, ndlr) était un gouvernement étranger, dont le but aurait été d'influencer les élections américaines. Aux États-Unis, nous appelons ce phénomène "dénonciation". Nous savons comment l'administration Obama traite les dénonciateurs, poursuivant plus de gens pour violation de la Loi antiespionnage que tous les présidents précédents au cours des 100 dernières années », a noté M. DeBar.
« Mais ceux d'entre nous qui ont été élevés ici, avec la conviction qu'une presse libre est essentielle au fonctionnement d'une démocratie, regardent favorablement une information sur quelque chose que nous ne savions pas au sujet des personnes qui se présentent aux élections », a-t-il ajouté.
Les démocrates ont décrit les piratages comme une tentative de saper la campagne d'Hillary Clinton et de provoquer un soutien de Donald Trump.
Don DeBar a également fait savoir que le mot de passe que John Podesta utilisait pour sa boîte courriels — « p@ssw0rd » — était si simple que « même un enfant dans le sous-sol de sa mamie » pouvait le craquer.
« C'est vraiment possible qu'ils (le DNC) n'avaient absolument aucune sécurité, donc je pense que (tout le discours sur la soi-disant ingérence russe aux élections américaines, ndlr) n'est qu'une distraction du fait que ce sont des courriels authentiques qui montrent l'activité criminelle de la campagne d'un candidat à la présidentielle, du Comité national démocratique, de tout un ensemble de fonctionnaires gouvernementaux ou de ceux qui voulaient le devenir », a déclaré Don DeBar.
D'autres courriels ont montré que Mme Clinton avait critiqué des militants environnementaux et soutenait la fracturation hydraulique, une méthode d'extraction de gaz qui est très dangereuse pour l'environnement.
Rappelons que le rapport préparé par la CIA, le FBI et l'Agence nationale de la sécurité (NSA) et dont la version abrégée a été publiée le 6 janvier, affirme que le président russe Vladimir Poutine en personne a donné l'ordre de lancer une campagne visant à influer sur le processus politique aux États-Unis et à discréditer la candidate démocrate Hillary Clinton.
La Russie a notamment été accusée d'avoir piraté les sites du Parti démocrate. Moscou, pour sa part, rejette ces accusations et indique l'absence de toute preuve.
L'ONG WikiLeaks a tourné en dérision les sources d'information auxquelles se référent les services de renseignement américains en commentant que le document « comprend un drôle d'avis de non-responsabilité fondé sur des émissions TV et des Tweets ».
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