#SOS_YemenGenocide: les internautes disent non à l’intox

© REUTERS / Abduljabbar ZeyadLes enfants, premières victimes du conflit au Yémen
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Face au conflit ravageant le Yémen, les internautes se mobilisent et lancent une campagne de sensibilisation avec le hashtag #SOS_YemenGenocide, visant entre autres à dénoncer la partialité des médias mainstream.

Alors que certains médias mainstream passent délibérément sous silence l'envergure du conflit au Yémen et le soutien qu'apportent les pays occidentaux à l'Arabie saoudite, principale responsable de la mort de centaines de civils dans les frappes, des internautes font front commun et lancent une campagne de sensibilisation avec le hashtag #SOS_YemenGenocide, a confié l'une des cofondatrices de l'ONG antimilitaire féministe Code Pink, Medea Benjamin.

Pour rappel, les pays occidentaux ont récemment fait volte-face, selon certains sur pression de l'Arabie saoudite, et retiré leur appui aux Pays-Bas qui appelaient à présenter au Conseil des droits de l'Homme de l'Onu une résolution demandant une enquête internationale sur les crimes de guerre au Yémen.

Ce revirement a poussé les Pays-Bas à retirer mercredi soir — date limite du dépôt des projets de résolution — leur projet, laissant le champ libre à un autre texte, défendu par Riyad, et qui sera discuté en l'occurrence vendredi, dernier jour de la 30e session du Conseil des droits de l'Homme.

De son côté, le gouvernement yéménite a appelé l'Onu samedi dernier à intervenir au lendemain d'un « massacre » de civils, en référence au bombardement des rebelles chiites dans le sud-ouest du pays, théâtre de nouveaux combats meurtriers. Des obus tirés vendredi sur un marché du centre de Taëz ont tué 11 civils, dont deux femmes et une fille, et fait 60 blessés, parmi lesquels « plusieurs enfants, dont certains ont été amputés d'un bras ou d'une jambe », selon des sources médicales.

Malgré la trêve officiellement en vigueur au Yémen depuis le 11 avril, les combats n'ont jamais cessé dans la province de Taëz où s'affrontent les rebelles chiites, accusés de liens avec l'Iran, et les forces gouvernementales soutenues depuis mars 2015 par une coalition arabe sous commandement saoudien.

Le porte-parole de la coalition arabe, le général saoudien Ahmed Assiri, a par ailleurs critiqué l'Onu pour avoir placé la coalition sur sa liste noire des parties violant les droits des enfants.

Dans son rapport annuel sur le sort des enfants victimes de conflits armés en 2015 dans 14 pays, l'Onu a relevé que la coalition dirigée par Riyad était responsable à 60 % du bilan de 785 enfants tués et de 1 168 mineurs blessés au Yémen.

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