Ankara appelle Washington à restreindre son aide accordé aux Kurdes pour pouvoir atténuer ses prises de positions sur une possible fermeture de la base turque d'Incirlik aux avions de la coalition anti-Daech et aux troupes de l'Otan notamment, a estimé Jean-Vincent Brisset, ancien général de brigade aérienne et directeur de recherche à l'Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS).
« Il y a toujours dans ce genre d'autorisations ou fins d'autorisations des négociations qui sont derrière. (…) Je suppose que les Turcs demandent un peu plus d'appui-feu pour leurs troupes dans les opérations contre l'État islamique, et sans doute aussi une restriction de l'aide américaine aux Kurdes », a expliqué l'expert.
Selon lui, la Turquie se rapproche actuellement de la Russie, ce qui est un aspect inquiétant pour les États-Unis.
« Je pense qu'on est dans les hauts et les bas des relations entre la Turquie et les États-Unis, qui sont plutôt dans un bas à l'heure actuelle. La présence américaine à Incirlik, c'est quelque chose qui a longtemps été énorme. Il y a eu jusqu'à 5 000 militaires américains sur la base, qui est une base de l'Otan importante où il n'y a d'ailleurs pas que des Américains », a poursuivi l'interlocuteur.
Le 5 janvier, la Turquie a affirmé qu'elle se réservait le droit de fermer la base aérienne d'Incirlik à la coalition anti-Daech sur fond de tensions entre Ankara et Washington et de rapprochement russo-turc.
Depuis 2015, la Turquie met cette base d'une très grande importance stratégique à disposition des avions de la coalition.
Suivez Sputnik sur Telegram pour ne jamais manquer les actualités les plus importantes grâce à nos sélections du matin et du soir. Pour recevoir les actualités de notre chaîne, il suffit de télécharger l'application Telegram sur n'importe quel smartphone, tablette ou ordinateur puis cliquer sur le lien et appuyer sur « Join »