Après les élections américaines, les mythes médiatiques tombent

© REUTERS / David Grayles élections américaines
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L'influence des "hackers russes" et de l'enquête du FBI concernant les e-mails d'Hillary Clinton sur les résultats de la présidentielle américaine, ainsi que les pronostics erronés des sociologues et d'autres "raisons" de la victoire de Donald Trump évoquées par les médias américains ne sont que des mythes.

Suite à la victoire du candidat républicain, qui a été un véritable choc pour de nombreux Américains, la société est partie en guerre contre les sociologues américains incapables d'avoir pu prédire ce résultat. Les politologues affirment pourtant que la faute incombe aux experts qui n'avaient aucune envie de voir Trump accéder au poste de président.

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« Au niveau national, les résultats des sondages étaient beaucoup plus précis que lors des élections de 2012. A l'époque, l'indice de RCP ( Real Clear Politics ) prédisait la victoire d'Obama avec 0,7 % de plus que son rival, alors que son avantage final s'est chiffré à 3,9 %. En 2016 les pronostics finaux de RCP indiquaient un avantage de 3,3 % pour Hillary Clinton, qui a gagné le vote populaire avec 2,08 % de plus que son adversaire. Il s'agit donc d'un pronostic assez fiable dont la marge d'erreur statistique ne dépasse pas les limites établies », soulignent les auteurs du rapport « Autopsie de la campagne d'Hillary: comment Trump a gagné ».
Un autre mythe concerne les données des médias américains qui affirment que Trump a gagné grâce à une participation faible des électeurs.

« L'analyse du professeur Michael McDonald de l'Université de Floride montre que la participation lors de la présidentielle de 2016 a représenté plus de 59 % des personnes en âge de voter, ce qui est tout à fait comparable aux élections de ces dernières décennies », font remarquer les analystes, notant que cet indice était de 58,6 % aux élections de 2012 et de 55,3 % à la présidentielle de 2000.
L'une des explications les plus populaires de la défaite de Clinton réside dans les prétendues actions de « hackers russes » qui auraient influé sur les résultats de la présidentielle. Cette affirmation peut pourtant être facilement démentie par les faits.

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« Un recomptage exemplaire des voix dans le Wisconsin ( État que les experts ont pointé du doigt immédiatement ) a pratiquement confirmé les résultats initiaux et même donné un avantage plus important à Trump de 131 voix. On a noté spécialement que la procédure avait confirmé l'absence de tout ingérence de hackers dans le travail des machines électorales », indiquent les auteurs du rapport.

Ceux qui font état d'une « large dissémination d'actualités fausses » et « d'une période de post-vérité », les utilisant pour expliquer la victoire de Trump, sont également dans l'erreur.

« Le fait est que la campagne de Clinton a plus d'une fois utilisé des mensonges manifestes et qu'on l'a pris en flagrant délit d'interprétation " libre " » des événements et de fabrication de « nouvelles », soulignent les analystes.
Ils rappellent notamment ses affirmations fausses sur son séjour en Bosnie « sous les balles des snipers », sa grand-mère prétendument immigrée, etc.

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