Dans ce contexte, l'homme politique a appelé à une initiative européenne pour faire cesser le conflit syrien en réunissant toutes les parties en conflit, y compris ceux « qui commettent des crimes », une approche qui change des propos tenus par les dirigeants actuels.
Rappelons qu'aux yeux des élites politiques européennes, ceux qui commettent les crimes ne sont pas les terroristes, loin de là. Ce sont les autorités syriennes officielles que l'on désigne ainsi et qu'on tente d'exclure des négociations. Il suffit de se souvenir des propos du ministre français des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault qui a affirmé qu'« un dialogue avec Assad ne mènerait à rien ».
Or, la vision de M. Fillon est différente : « Si on veut maintenant arrêter le massacre, il n'y a que deux solutions. (…) Une intervention militaire que seuls les Américains peuvent conduire et qui, compte tenu de ce qu'il s'est passé en Irak, n'est sans doute pas le choix que je privilégierais. L'autre solution, c'est une initiative puissante, européenne, diplomatique pour mettre autour de la table toutes les personnes qui peuvent arrêter ce conflit sans exclusive et donc y compris ceux qui commettent des crimes aujourd'hui ».
Et le président prit la parole…
Ces propos constructifs ne pouvaient-il attirer aucun commentaire du président François Hollande, lequel a exigé la convocation du Conseil de sécurité de l'Onu à la nouvelle de la libération d'Alep et s'est prononcé en faveur du prolongement des sanctions contre la Russie ? Bien sûr que « niet » ! Qui plus est, Hollande a déploré l'absence d'une position unanime sur la Russie et la Syrie chez les hommes politiques français.
Celui qui a rencontré le président Poutine suite aux attentats du 13 novembre 2015 pour chercher à faire front uni face au terrorisme a déclaré que Moscou avait opposé de façon répétée son veto à des résolutions au Conseil de sécurité des Nations unies visant à organiser un processus politique en Syrie.
« C'est parce que la Russie notamment, l'Iran également, n'ont pas véritablement voulu qu'il y ait ce processus politique, parce que ce que voulait la Russie, c'était l'écrasement de l'opposition », a lancé le président français.
Donc, dès que la voix de la raison s'élève, une rhétorique absurde retentit comme un écho…
Suivez Sputnik sur Telegram pour ne jamais manquer les actualités les plus importantes grâce à nos sélections du matin et du soir. Pour recevoir les actualités de notre chaîne, il suffit de télécharger l'application Telegram sur n'importe quel smartphone, tablette ou ordinateur puis cliquer sur le lien et appuyer sur « Join ».