Le Haut-Commissariat de l'Onu aux droits de l'homme n'a pas d'informations attestant que les troupes gouvernementales syriennes perpètrent des atrocités sur les civils à Alep, a déclaré mercredi à Sputnik Rupert Colville, porte-parole du Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l'homme.
« Nous n'avons pas d'informations à ce sujet, parce que le gouvernement syrien ne permet pas à nos représentants d'entrer dans le pays (…). Or il importe de le faire pour dissiper les craintes des habitants d'Alep et d'autres villes syriennes », a indiqué M. Colville.
La Commission d'enquête internationale indépendante sur la République arabe syrienne a annoncé mercredi que les terroristes des groupes Front al-Nosra (maintenant Front Fatah al-Cham) et Ahrar al-Cham empêchaient les civils de quitter Alep-Est. Selon la commission, les rebelles qui se déguisaient en outre en civils, augmentant ainsi le risque pour les civils d'être tués ou blessés.
Ces derniers mois, la ville d'Alep est devenue le champ de bataille principal en Syrie. Contrôlés par les terroristes, les quartiers est d'Alep ont été encerclés par les troupes gouvernementales. Des centaines de milliers de civils se sont retrouvés bloqués à Alep-Est. La plupart d'entre eux ont quitté les quartiers dangereux par les couloirs humanitaires établis par l'armée syrienne. Toutefois, les terroristes n'ont jamais cessé leurs tentatives d'empêcher l'évacuation des civils qu'ils utilisaient comme boucliers humains.