Comme l'affirmait tout récemment Associated Press, Donald Trump a fermé après l'élection quatre de ses sociétés soupçonnées de liens avec Riyad. Le motif ? « Éviter tout potentiel conflit d'intérêts lorsqu'il occupera le Bureau ovale », indique l'agence. Cependant, Hassan Beheshtipour confère une autre interprétation à ce geste.
« L'Arabie saoudite a ouvertement soutenu Hillary Clinton dans la course présidentielle, Riyad a versé des sommes considérables dans sa campagne de promotion », rappelle l'expert.
D'autre part, poursuit-t-il, il ne faut pas négliger le fait que Riyad bénéficie d'un important soutien financier américain. C'est d'ailleurs ce que Donald Trump a pointé du doigt lors de sa campagne, tout en exigeant que les pays qui reçoivent une aide de ce type remboursent ces dépenses à Washington. Or, compte tenu de son rôle géopolitique, l'Arabie saoudite ne constitue-t-elle pas un cas à part ?
« L'Arabie saoudite est le principal terrain militaire des Etats-Unis dans la région », explique M. Beheshtipour, qui estime que ces contradictions rendent la future politique de Donald Trump au Proche-Orient imprévisible.
Revenant au discours préélectoral du républicain, l'expert note que le nouveau président américain a pourtant de fortes chances d'établir un dialogue avec d'autres pays de la région.
Et d'ajouter : « On verra si Trump sera fidèle à ses déclarations préélectorales ou s'il suivra les conseils du Pentagone et du Conseil de sécurité dans sa politique extérieure ».
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