Au début des années 2000, M. Jardim, alors directeur de la police municipale, a vu des membres de l'ONG Justice et Droits de l'homme lui rapporter de l'existence d'organisations néonazies dans le Rio Grande do Sul.
« Au début, je n'y ai pas cru : des néonazis ici, sérieusement ? Le Brésil est le pays du football, du carnaval… Mais j'ai créé un groupe pour vérifier à quel point c'était vrai et nous avons découvert certaines choses, certaines personnes, différents mouvements, tels que des gothiques, des skinheads (Carecas do Brasil), les skinheads de la région ABC (Carecas do ABC, une région métallurgique de San Paolo), des nazis, des néonazis. »
Et de poursuivre :
« Nous avons poursuivi notre enquête et avons découvert qu'il y avait vraiment des groupes avec une idéologie néonazie. Depuis 2000, nous avons effectué plusieurs arrestations, plus de 50 personnes ont été condamnées, plusieurs mesures ont été prises. Certaines affaires ont été renvoyées en Cour d'assises, comme il s'agissait d'assassinats, d'autres affaires ont été renvoyées devant la Cour pénale. »
Les groupes d'extrémistes de droite se trouvent principalement dans le sud du pays, où à l'époque, en raison du climat doux qui ressemble à celui du Vieux Continent, les colons européens venaient vivre. Actuellement, la population blanche représente 80 % du sud du Brésil.
Au cours de l'opération « Azov » lancée par la police, des ordinateurs, des documents et de la propagande nazie ont été confisqués. Paulo César Jardim évoque l'opération :
« Il y a dix mois, nous avons été informés sur des gens en provenance d'Ukraine et d'autres pays d'Europe de l'Est qui sont arrivés pour recruter des membres de groupes néonazis pour l'unité Azov, pour les envoyer après en Ukraine. Plusieurs ont été arrêtés et ont témoigné. »
Pourtant, ces gens restent en liberté, parce qu'au Brésil, une arrestation n'est possible que pour deux raisons : soit au moment où une personne commet un crime, soit selon décision de justice, et la police n'a pas réussi à les prendre en flagrant délit.
L'interlocuteur de l'agence a également fait savoir que, dans le cadre de l'opération « Azov », des néonazis brésiliens, qui étaient déjà en fuite pour avoir commis d'autres crimes, ont été arrêtés.
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