En juin 2011, l'administration de Barack Obama a laissé entendre au gouvernement islandais avoir des informations sur les intentions de hackers de désorganiser les logiciels du pays et a offert son concours à Reykjavik, a raconté l'ex-ministre islandais de l'Intérieur Ögmundur Jónasson dans une interview à Katoikos.
Or, M. Jónasson a avoué avoir tout de suite eu des « soupçons » quant aux « bonnes intentions » des Américains, craignant que cette offre d'aide ne cache une manœuvre quelconque. Il s'est effectivement avéré plus tard que le FBI avait trompé les autorités islandaises sur le véritable but de l'envoi de ses agents en Islande.
« Plus tard, au cours de ce même été 2011, toute une équipe d'agents du FBI a débarqué en Islande à la recherche de notre coopération pour encadrer Julian Assange et WikiLeaks », a indiqué l'ancien vice-ministre.
Et de rappeler que les Américains n'étaient pas autorisés à faire le travail de la police islandaise à sa place.
« De plus, la répression de Wikileaks n'étant pas du tout mon objectif, j'ai tout de suite coupé court à toute velléité d'activité des Américains sur le sol islandais », s'est souvenu l'homme politique.
Par ailleurs, il s'est alors exprimé très explicitement.
« Si je devais choisir entre Wikileaks, d'une part, et le FBI et la CIA, de l'autre, je n'hésiterais pas un seul instant à opter pour Wikileaks », a déclaré l'ex-ministre islandais.
Il est à noter que Wikileaks est bien vu en Islande et l'incident en question a eu des retentissements, conservateurs et libéraux étant unanimement révoltés par le débarquement d'agents du FBI dans le pays, alors que Julian Assange y vivait en résidence surveillée dans l'attente de son extradition vers la Suède.
Le fondateur de Wikileaks Julian Assange est réfugié à l'ambassade d'Équateur à Londres afin d'échapper à une extradition vers la Suède pour des agressions sexuelles présumées qu'il nie. Il redoute d'être à terme transféré aux États-Unis, furieux de la publication des documents secrets américains, et d'y encourir la peine de mort.
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