Cette entente a été convenue à l'issue d'un entretien du ministre russe de l'Énergie Alexandre Novak avec le vice-président de la CE pour l'Union énergétique Maros Sefcovic à ce sujet.
Côté russe, le directeur adjoint du Fonds de la sécurité énergétique nationale Alexeï Grivatch pense que la nécessité de cette réunion s'explique par les risques émanant de l'Ukraine en matière de transit de gaz à destination des consommateurs européens.
Alexeï Grivatch attire également l'attention sur l'idée même d'une rencontre trilatérale: « Il n'est pas normal qu'un vice-président de la CE se rende aux négociations pour que l'une des parties remplissent ses engagements contractuels ».
L'expert souligne que dans les conditions hivernales, l'Ukraine sera contrainte d'acheter du gaz à Gazprom car ses propres réserves et les capacités de livraisons réversibles sont insuffisantes pour couvrir les pics de consommation.
D'après lui, c'est à cause de l'usure du système de transport de gaz ukrainien et de la réticence de la Russie, de l'UE et de l'Ukraine elle-même à investir dans les réparations que Moscou conçoit des gazoducs alternatifs pour pouvoir acheminer le gaz russe en Europe sans risque de transit à partir de 2019, quand les accords de transit avec l'Ukraine arriveront à échéance.
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