La députée ukrainienne Nadejda Savtchenko, « étoile politique montante et héroïne nationale », a accordé une interview à la chaîne de télé canadienne CBC. Les journalistes ont jugé que Mme Savtchenko était une personne droite et motivée qui connaissait bien la tactique de Moscou.
Est-ce vraiment le cas ?
Elle a rencontré cette semaine, à Ottawa, les ministres canadiens afin de leur porter son message. Essentiellement, celui-ci se résume à la nécessité, pour les amis de l'Ukraine, de « faire un doigt d'honneur à Vladimir Poutine », tout comme elle le fait elle-même.
L'ex-combattante ukrainienne, emprisonnée dans le Donbass puis remise à la Russie qui l'avait accusée d'être impliquée dans la mort de deux journalistes russes, tentait de convaincre les ministres canadiens qu'il est impossible d'entretenir des relations d'amitié normales avec la Russie. Et que même un « admirateur de Poutine » comme le président américain élu Donald Trump finira par le comprendre.
Non seulement la militante est convaincue que la Russie mène une guerre dans l'est de l'Ukraine (régions majoritairement russophones du pays, où les habitants n'ont pas reconnu les résultats du coup d'État de février 2014 et qui sont considérés comme des « terroristes » par Kiev, ndlr.). Elle va même jusqu'à affirmer que les troupes russes pourraient entamer « une invasion à grande échelle qui pourrait s'achever en Grande-Bretagne ».
Une affirmation qui a toutes apparences de la plaisanterie, dirait-on. Que nenni, la dame ne rigole pas.
Mais ferait-elle vraiment une bonne présidente pour un pays qui a tant besoin d'un politique raisonnable et réaliste capable de le tirer de l'abîme où qui est en train de sombrer ?
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