Équilibre des forces
En s'exprimant sur les relations avec les États-Unis, le président Poutine a pointé le danger des tentatives de violer la parité stratégique.
« Je tiens à souligner que les tentatives de briser la parité stratégique sont extrêmement dangereuses et peuvent conduire à une catastrophe globale. Et nous ne devons pas l'oublier, même pour un seul instant », tel fut son message.
Le général de brigade Dominique Trinquand confirme dans son commentaire à Sputnik que la défense antimissile est effectivement un sujet extrêmement sensible.
La Russie ne se cherche pas des ennemis, mais défend ses intérêts
Cette approche de Moscou n'a pas changé depuis voilà 17 ans, soit depuis son premier mandat présidentiel, considère l'Italien Tinerio Graziani, président de l'Institut de géopolitique et des sciences appliquées.
« Quant aux relations entre les États-Unis et la Russie, leur normalisation est probablement possible sous Trump, ce que prouve la nomination de Michael T. Flynn au poste de conseiller à la sécurité nationale. On verra à qui il confiera la politique internationale », analyse l'expert.
Selon ce dernier, le thème de la sécurité globale abordé par le président Poutine lors de son discours, présente des aspects très intéressants.
« On ne peut pas imaginer la sécurité globale sans une participation équitable de la Russie. Ce n'est pas un hasard si l'importance de l'Union eurasiatique, qui est une alliance économique, devient de plus en plus politique », a jugé l'expert.
« La Russie s'oppose à tout monopole »
« On nous reproche de pratiquer la censure chez nous, mais maintenant ils s'y exercent eux-mêmes », a souligné le président russe. Cette déclaration fait appel à la récente résolution du Parlement européen visant les médias russes.
Tinerio Graziani souligne que toute « censure est contraire aux principes de la démocratie. À mon avis, aucun citoyen de l'UE n'est obligé de suivre Sputnik, RT ou tout autre média russe, s'ils le font c'est leur choix. S'il existe le droit à l'information, il existe aussi le droit d'informer », a conclu l'expert italien.
Les sanctions ont stimulé l'économie russe
« En 2015, nous avons exporté des produits agricoles pour 16,2 milliards de dollars (15,2 milliards d'euros). Cette année le chiffre sera encore plus important. Les sanctions occidentales et l'embargo décrété par la Russie en réponse à ces mesures ont aidé les producteurs russes, mais cette situation ne durera pas toujours », a pointé le chef de l'État russe.
Commentant cette déclaration, le politologue serbe Dragomir Andjelkovic a noté dans un entretien à Sputnik que le président russe reconnaît que la Russie a surmonté la période la plus difficile. Mais, de l'autre côté, le président est conscient du fait que les pressions sur la Russie ont poussé le pays à adopter des réformes sérieuses dans plusieurs secteurs et elles doivent être poursuivies.
« Au lieu de vivre de la vente des ressources énergétiques, la Russie a commencé à développer son secteur agricole et d'autres secteurs de l'économie. Pour cela, maintenant, à l'heure où pourrait commencer le processus de normalisation des relations avec l'Occident (…) Poutine souhaite mettre l'accent sur les questions économiques et sociales pour que la société russe ne s'arrête pas là où elle est aujourd'hui. Pour que les acquis obtenus suite aux sanctions soient utilisés à l'avenir d'une façon optimale et pour qu'ils (…) servent de base à une éventuelle croissance de l'économie russe », a-t-il estimé.
Suivez Sputnik sur Telegram pour ne jamais manquer les actualités les plus importantes grâce à nos sélections du matin et du soir. Pour recevoir les actualités de notre chaîne, il suffit de télécharger l'application Telegram sur n'importe quel smartphone, tablette ou ordinateur puis cliquer sur le lien et appuyer sur « Join ».