« La loi est votée », a déclaré la présidente de la chambre basse du parlement Khadija Arib, après que la proposition du gouvernement a été adoptée par 132 voix sur les 150 que compte l'assemblée.
Le texte, annoncé en mai par le gouvernement du premier ministre libéral Mark Rutte, prévoit l'interdiction de vêtements dissimulant le visage dans les bâtiments de l'enseignement et ceux des soins de santé, du gouvernement et dans les transports publics.
L'interdiction, qui ne s'applique pas dans la rue, intervient dans « des situations spécifiques où il est essentiel que les gens puissent se voir », ou pour des raisons de sécurité, avait affirmé Mark Rutte en mai, cité par l’AFP, assurant que la proposition n'avait « aucune racine religieuse ».
Le premier gouvernement de Mark Rutte (2010-2012), soutenu au parlement par le parti anti-Islam du député Geert Wilders, avait adopté une loi prévoyant une interdiction du voile intégral dans tous les espaces publics.
Certains fonctionnaires trouvent la loi inutile et rappellent qu’aux Pays Bas de nombreuses institutions sont déjà autorisées à interdire aux femmes de porter la burqa et le niqab dans certaines situations.
La Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH) a validé en juillet 2014 l'interdiction du port en public du voile islamique intégral (burqa, niqab) adoptée en 2010 en France, jugeant qu'elle n'enfreignait pas la liberté de religion.
Cette interdiction, qui peut valoir une amende allant jusqu'à 150 euros, a également été adoptée en Belgique, Bulgarie et dans certains cantons suisses.