Malgré son apparence sévère, le soldat Abu Naser, ancien fonctionnaire, n'arrive pas à cacher ses émotions, en parlant de sa femme et de leurs deux enfants qu'il ne voit au mieux qu'une fois tous les trois jours.
« Je suis allé sur le front quand ma maison à Homs a été détruite par une bombe qui a fait en outre des dizaines de morts et beaucoup plus de blessés », raconte l'interlocuteur de Sputnik, espérant que la guerre finira sous peu et qu'il retrouvera enfin sa famille et son travail d'autrefois.
Un autre soldat, Basil, diplômé de la faculté du droit de Deir ez-Zor, manie à la perfection un lance-roquettes RPG-7. Il n'a pas vu sa famille depuis quatre ans. Les siens habitent dans la partie occupée de la ville, et il est pratiquement impossible de les voir.
« Je regarde leurs photos, et cela me fait du bien. J'aurais préféré combattre non loin de mes proches », a-t-il dit.
Pendant que les soldats racontent leurs histoires, des explosions de bombes et des cliquetis des armes se font entendre, mais les militaires n'y font pas attention. Ils disent que cela ne leur fait pas peur. Par contre, ce qui les effraie effectivement, c'est quand un civil passe du côté des terroristes et leur apprend tout ce qu'il a vu. Un guet-apens peut alors arriver !
Tandis que Sputnik s'entretient avec un soldat, une dépêche radio rapporte le signalement d'un homme à retenir. Selon une information, les terroristes essaient de traverser la ligne de front, en se faisant passer pour des civils.
Selon Abu Mahmud, chaque jour, les terroristes cherchent à se mêler à la population civile pour s'infiltrer dans les zones sous contrôle de l'armée. Aussi, tous les jours, les soldats risquent-ils de rencontrer leur mort. Sur la ligne de front, une telle rencontre est plus que probable.
Abu Abdulla de Homs a raconté son histoire. Les terroristes ont tué son fils de dix-sept ans parce que son père était un « traître » qui n'avait pas rallié les rangs des djihadistes.
« J'aime mon pays et je ne veux pas que les destructions se poursuivent. Je veux libérer ma patrie des terroristes, je souhaite une vie pacifique normale et que tous regagnent leurs foyers », a-t-il expliqué avec un triste sourire.
Le volontaire Khalid a raconté à Sputnik qu'il venait de la province de Raqqa. Dès qu'il a réussi à s'échapper des terroristes de l'État islamique (Daech), il s'est engagé dans l'armée syrienne.
« Ma famille habite dans la zone sous contrôle de Daech. Dès que j'en suis sorti, j'ai rejoint l'armée syrienne. Les terroristes nous menacent de décapitation et d'autres exactions, mais notre volonté est ferme. La victoire sera à nous », a conclu l'interlocuteur de Sputnik.
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