La disparition du leader cubain Fidel Castro a tourné une page de l'histoire du XXe siècle, stipule le communiqué du ministère français des Affaires étrangères.
« Cette page avait été marquée par l'espoir de l'émancipation et la déception d'un système qui ne respectait pas les droits de l'Homme », a estimé le chef de la diplomatie française Jean-Marc Ayrault dans le communiqué.
Selon lui, le dialogue entre les États-Unis et Cuba, qui avait ouvert la voie à la levée de l'embargo américain, doit se poursuivre.
« Je forme le vœu que cette évolution se poursuive, qu'elle s'accompagne d'une ouverture de ce pays au monde et d'une réponse aux aspirations du peuple cubain à la liberté », a noté M. Ayrault, ajoutant que la France, « conformément à ses valeurs, […] est prête à soutenir les progrès en ce sens ».
Dans les années 1960, Fidel Castro a été l'un des principaux dirigeants de la révolution cubaine qui mit un terme au régime dictatorial du général Fulgencio Batista. Il a défié onze présidents américains et survécu à plus de 600 complots pour l'assassiner, ainsi qu'à une tentative ratée de débarquement d'exilés cubains soutenus par la CIA dans la baie des Cochons en avril 1961. En 2006, il a cédé le pouvoir à son frère Raul après une hémorragie intestinale.
Les États-Unis et Cuba ont annoncé la normalisation de leurs relations fin 2014. En vertu de cette politique, en 2015, le président américain Barack Obama s'est rendu à Cuba pour une visite historique, les deux pays ont également ouvert des ambassades.