La Turquie n'est plus attirée par l'axe de développement occidental et mise sur le renforcement des relations avec les organisations eurasiennes, comme celle de l'Organisation de coopération de Shanghai, (OCS) afin de renforcer l'indépendance de sa politique extérieure, a déclaré Ahmet Sorgun, vice-président du Parti de la Justice et du développement (AKP), au pouvoir, dans une interview accordée à Sputnik.
« Géographiquement, la Turquie fait partie de la région eurasienne. A l'instar de la Russie, elle se trouve et en Europe et en Asie. D'un côté, notre pays est candidat à l'adhésion à l'UE, membre de l'Otan. De l'autre côté, nous travaillons au sein de l'Organisation de coopération économique de la mer Noire (OCEMN), sommes un partenaire de l'OCS. La Turquie entretient donc des liens avec diverses organisations internationales », a souligné le parlementaire turc.
« La Turquie avancera suivant les choix de son peuple. C'est un État de droit et un pays démocratique. Un référendum peut avoir sa place, s'il le faut. Comme cela fonctionne en Angleterre, par exemple. Dans le monde actuel, personne ne peut constituer une pièce serrée dans une union quelconque et opter pour un seul axe de développement. Surtout quand il s'agit d'un pays comme la Turquie, situé entre le Proche-Orient, l'Afrique du Nord, le Caucase et la Russie. C'est pourquoi l'Union européenne ne représente guère l'unique perspective », a poursuivi l'interlocuteur de Sputnik.
« Le monde est un village global. Et on ne peut pas empêcher la communication. On ne sera pas victorieux dans notre lutte contre le terrorisme si les efforts sont divisés. En accordant son appui aux terroristes aujourd'hui, demain, l'UE risque de se trouver dans le collimateur des extrémistes. Au lieu de lui accorder son soutien, Bruxelles tacle Ankara ».
Le 24 novembre, le Parlement européen a approuvé la résolution sur le gel des pourparlers concernant l'adhésion de la Turquie à l'UE, une décision qui s'explique en partie par la réaction « disproportionnée » d'Ankara au coup d'État survenu en juillet. 479 députés ont voté en faveur de la résolution, 37 s'y sont opposés.
Le document appelle la Commission européenne et les gouvernements européens à suspendre les négociations avec Ankara, mais ne revêt qu'un caractère de recommandation. L'initiative avait été avancée par la fraction parlementaire des socialistes et démocrates.
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