L'alerte avait été donnée au printemps dernier par un de ces laboratoires.
L'enquête déclenchée par la suite a permis de découvrir qu'au total, 194 laboratoires de 9 pays avaient reçu pour fins de recherche ces échantillons mal inactivés.
Personne n'a été contaminé suite à ces expéditions, et les autorités américaines estiment qu'elles « n'ont jamais posé de risque pour la santé publique ».
Un rapport d'enquête, rendu public vendredi par le Pentagone, pointe notamment le manque de connaissances scientifiques sur la manière d'inactiver les bacilles.
Ce manque de connaissances aurait conduit à l'instauration de normes d'inactivation en réalité inapplicables.
Le rapport pointe également un certain laxisme dans le fonctionnement du laboratoire de Dugway, estimant que 12 personnes, cadres ou techniciens, doivent d'une manière ou d'une autre « rendre des comptes ».
« Cela ne veut pas dire forcément les retirer de leur poste, cela peut être de leur faire suivre une formation », a expliqué le général Paul Ostrowski, qui a dirigé l'enquête.
Le général William King, responsable du laboratoire de 2009 à 2011, a ainsi « minimisé » d'autres incidents dont il avait été témoin, « perpétuant une atmosphère complaisante » dans son équipe, selon le rapport.
Les laboratoires publics américains ont avoué l'année dernière plusieurs erreurs de manipulation de bactéries dangereuses.
En juillet dernier, le directeur des Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC) Tom Frieden, conclut l'АFР, avait reconnu devant le Congrès une série de manquements aux protocoles de sécurité dans ses propres laboratoires.
Parmi les incidents recensés, qui n'avaient pas donné lieu à des contaminations, l'envoi dans trois laboratoires de bacilles de la maladie du charbon non désactivés.
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