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Les policiers sont toujours en colère. Jeudi 23 novembre, ils étaient environ 200, entre la place de la Concorde et l'Arc de Triomphe à Paris. Sur leurs pancartes on pouvait lire « face à la répression, la solidarité est notre arme » ou encore « être policier tue ». Le cortège a fait un sit-in sur les Champs Elysée et s'est dirigé vers l'Arc de Triomphe pour faire une chaîne humaine…. Eric, membre de l'association des Policiers en Colère, est venu notamment par soutien: « Il n'y a rien qui a changé, quand je vois que des collègues sont passé devant le tribunal de Grande Instance de Bobigny, ils ont une épée de Damoclès au-dessus de la tête, car en 2009, ils ont du intervenir dans un cadre bien précis ».
Le mouvement a commencé le 17 octobre à Paris et dans d'autres villes de France, pour protester contre le manque de moyen, le laxisme de la justice et pour demander une réforme de la législation sur la légitime défense. Quelques jours avant, quatre policiers de l'Essonne avait été attaqué au cocktail Molotov dans l'Essonne, faisant deux blessés graves et deux blessés légers. Le ministre a annoncé une enveloppe de 250 million d'€ de nouveaux matériel, de véhicules, et la promesse d'un nouveau texte législatif sur la légitime défense des policiers. Le mouvement a perdu en intensité mais pour ces deniers irréductibles, c'est pour mieux se consolider: « Cette association [Policiers en Colère] a pour but de faire remontrer l'ensemble des doléances des policiers de France […] elle est jeune et elle a vocation, car le problème est grand et reste actuel ».
Un projet de loi concernant la légitime défense pourrait être examiné par le Parlement dès le mois de janvier. La nouveauté: établir un régime commun d'usage des armes pour les policiers et les gendarmes. Ce jeudi également, le procureur du Grande Instance de Bobigny a requis dix mois à trois de prison avec sursis contre les trois policiers jugés pour avoir blessé six manifestants au Flash-Ball. Les prévenus avaient invoqué la « légitime défense ».
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