Après la déclaration du représentant du département d'État américain Mark Toner exhortant à « ne pas soutenir les tankers russes transportant du carburant qui sera utilisé pour poursuivre les frappes aériennes », la réaction de Moscou ne s'est pas fait attendre.
« De telles déclarations du représentant du département d'État des États-Unis confirment malheureusement nos suppositions precedents, selon lesquelles la lutte contre le terrorisme international ne s'inscrivait pas dans les objectifs de l'administration du président sortant Barack Obama », a déclaré le général Igor Konachenkov, porte-parole du ministère russe de la Défense.
Si auparavant l'opposition des États-Unis aux initiatives russes dans la lutte contre Daech et le Front al-Nosra (rebaptisé Fatah al-Cham) se manifestait par des atermoiements et des négociations de toute sorte, par le non-respect des obligations de faire la distinction entre opposition et terroristes, par des promesses incessantes de fournir un jour des informations sur les rebelles, aujourd'hui, Washington entrave de manière directe le soutien apporté par d'autres pays à la Russie dans ses tentatives de combattre le terrorisme, a poursuivi le général.
Désormais, le représentant du département d'État appelle publiquement les autres pays à empêcher les forces aérospatiales russes de lutter contre le terrorisme en Syrie « afin d'atténuer les échecs de la politiques américaine sur le sol syrien depuis l'année 2014. »
En l'espace d'un an, la Russie a réussi, dans le cadre de son opération en Syrie, à faire ce « dont la coalition internationale dirigée par les États-Unis ne peut que rêver » : plus de 2 000 localités ont retrouvé une vie normale, 86 groupes combattants ont déposé les armes et des centaines de milliers de Syriens ont regagné leurs maisons partout dans le pays, a souligné M. Konachenkov.
« Alors si vous ne pouvez pas ou ne voulez pas combattre Daech et le Front al-Nosra, ne nous empêchez pas de le faire. Nos forces aérospatiales en Syrie sont dotées de tout l'équipement nécessaire afin de lutter efficacement contre le terrorisme international dans la région », a-t-il fustigé.
Précédemment, Mark Toner, représentant du département d'État américain, a demandé aux États de la région ne pas aider les tankers russes qui fournissent du carburant aux avions russes en Syrie. Bien que la décision de laisser entrer tel ou tel navire dans leurs ports soit prise par les autorités locales, « nous croyons que les pays de la région ne doivent pas soutenir les navires pétroliers russes transportant du carburant qui sera utilisé pour des frappes aériennes », a-t-il affirmé.
A la veille de l'appel, le ministère russe de la Défense s'est dit perplexe quant aux déclarations parues dans des médias selon lesquelles les tankers russes livrant du carburant aux avions russes en Syrie violeraient certains principes de l'UE. Le ministère a rappelé que la Russie n'était pas membre de l'UE et que ces « intrigues, limitations et sanctions sur les livraisons du carburant en Syrie ne concernent pas les forces aérospatiales russes ».
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