Selon M. Blancquaert, le crash de Schiaparelli a été provoqué non par une panne du parachute ou des rétrofusées, mais par un bug du logiciel de navigation.
Juste après le déploiement du parachute, le capteur qui mesure les accélérations du module est resté calé sur son indication maximale pendant une seconde, soit plus longtemps que prévu (quelques millisecondes).
Le capteur a ainsi mal interprété la position de Schiaparelli.
« Alors que l'atterrisseur était encore à 3,7 km de la surface de Mars, un résultat de calcul lui donnait une altitude négative de —2 km. Le système de navigation s'est dit "on a dû atterrir" », indique M. Blancquaert.
Cela a provoqué la séparation prématurée du bouclier arrière et du parachute de l'atterrisseur. Les rétrofusées ont été allumées très brièvement puis éteintes, alors qu'elles devaient freiner Schiaparelli.
Le directeur des vols habités et de l'exploration robotique de l'ESA, David Parker, a souligné que les résultats de l'enquête revêtaient un caractère préliminaire et qu'une commission d'enquête indépendante sur les origines du crash rendrait ses conclusions début 2017.
« Quoi qu'il en soit, Schiaparelli a beaucoup appris aux chercheurs et les conclusions contribueront à améliorer la deuxième mission ExoMars », a-t-il ajouté.
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