Selon le président de la Fédération internationale des journalistes Philippe Leruth, les médias mentionnés dans la résolution destinée à limiter l’activité des médias russes en Europe devaient avoir une possibilité de se défendre contre les accusations du Parlement européen. Cependant, il estime que cette possibilité ne leur a pas été offerte.
En outre, les fédérations internationale et européenne des journalistes ne pensent toujours pas que la censure soit un outil convenable pour lutter contre la soi-disant « propagande », a-t-il ajouté cité les médias russes.
D’après M. Leruth, le parlement européen ainsi que les fédérations internationale et européenne des journalistes sont attachées à la liberté d’expression. À cet égard, il a rappelé que la liberté d’expression reposait sur le principe selon lequel les faits sont sacrés et les commentaires sont libres. Et même si ces commentaires ont le malheur de déplaire à quelqu’un, ce principe doit toujours prévaloir, a-t-il insisté.
M. Leruth a également noté que la résolution adopté mercredi n’encouragerait pas le dialogue entre l’Union des journalistes russes et la représentation de l’UE à Moscou, lors d’une rencontre prévue ce décembre.
Il a ajouté que des résolutions subséquentes devaient aider plutôt que d’accroître la tension. Le Parlement européen a adopté, le 23 novembre, une résolution prévoyant des mesures destinées à limiter l'activité des médias russes en Europe. 691 députés ont pris part au vote. 304 personnes ont voté pour, 179 contre et 208 députés se sont abstenus.
Le document affirme que la Russie promeut une propagande hostile contre l'Union européenne et nomme les principaux médias qui menacent, selon le Parlement européen, l'UE et ses partenaires de l'Europe de l'Est. Il s'agit de l'agence de presse Sputnik, de la chaîne de télévision RT, de la fondation « Le monde russe » et de l'agence fédérale russe « Rossotroudnitchestvo ».
De plus, la résolution accuse Moscou pour son prétendu soutien financier aux partis politiques et aux organisations d'opposition dans les États membres de l'UE. Suite à l'adoption du document, la rédactrice en chef de Sputnik Margarita Simonian a fait appel à des organisations internationales telles que l'Onu, l'Unesco, l'OSCE et Reporters sans frontières afin de leur demander de mettre un terme aux restrictions à la liberté des médias dans l'UE et visant à suspendre les activités de Sputnik et de RT en Europe.
Les avocats de Sputnik et de RT étudient la possibilité de porter plainte devant la Cour de justice de l'Union européenne.
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