Aujourd'hui 23 novembre, le Parlement européen a adopté une résolution prévoyant des mesures destinées à limiter l'activité des médias russes en Europe. 691 députés ont pris part au vote. 304 personnes ont voté pour, 179 contre et 208 députés se sont abstenus.
Certains députés européens se sont également exprimés contre la résolution.
Ainsi, Tatjana Ždanoka, députée au Parlement européen, a fortement critiqué la décision en qualifiant ce document de manifestation de « la politique de deux poids deux mesures ».
Un autre parlementaire, Javier Couso, eurodéputé espagnol, a expliqué à Sputnik que ce n'est pas la Russie qui souffrirait le plus de cette décision, mais les citoyens de l'Union européenne qui sont privés par Bruxelles d'un point vue différent et non censuré par l'UE.
« Les principales victimes de cette résolution sont les citoyens de l'UE qui souhaitent être mieux informés sur les événements mondiaux. En fait, ils sont privés des informations qui présentent une alternative à ce que Bruxelles "approuve" », a commenté M. Couso.
« Un bon exemple, c'est Anna Fotyga, qui ne donne pas l'impression d'une personne saine d'esprit. Elle déteste ouvertement la Russie et joue donc un rôle important au sein du Parlement européen », a souligné le député espagnol.
Il a noté qu'entre autres choses, Mme Fotyga poursuit des motifs purement pragmatiques, en cherchant à obtenir des fonds pour sa lutte contre la « propagande russe ».
« Il faut noter que ces fonds seront utilisés pour créer des médias vraiment propagandistes, dont la cible principale sera la Russie », a expliqué M. Couso.
Le député affirme que cette résolution est néfaste pour la Russie, même si les pays membres de l'UE ne restent les seuls décisionnaires en la matière.
« Le fait est que son adoption constituera un autre argument pour ceux qui ne cessent de convaincre les citoyens européens de la réalité de la menace russe, qui, selon le texte du document, est placée sur un pied d'égalité avec l'État islamique », a exhorté Javier Couso.
« Cela sape encore plus la confiance entre Moscou et Bruxelles », a-t-il souligné.
La résolution du Parlement européen adoptée affirme que la Russie promeut une propagande hostile contre l'Union européenne et nomme les principaux médias qui menacent, selon le Parlement européen, l'UE et ses partenaires de l'Europe de l'Est. Il s'agit de l'agence de presse Sputnik, de la chaîne de télévision RT, de la fondation « Le monde russe » et de l'agence fédérale russe « Rossotroudnitchestvo ».
En outre, ce document du Parlement européen contient un certain nombre d'accusations flagrantes sans fondement, notamment la comparaison de l'activité des médias tels que Sputnik avec des actions du groupe terroriste État islamique.
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