Un tout-terrain lance-flammes
Pourquoi ne pas installer un lance-flammes sur les blindés ou les tout-terrain pour que ces derniers servent non seulement à projeter les troupes, mais également à attaquer l'ennemi ? Ou encore plus intelligent: installer tous les réservoirs contenant le liquide inflammable à l'extérieur? En l'occurrence, un tout-terrain est plus pratique qu'un blindé de transport — il est moins bruyant en déplacement, ce qui laisse une chance à l'équipage entouré de réservoirs de combustible de revenir après la mission…
Le char Tsar
Le génie militaire et technique russe s'est également distingué dans la construction d'inventions militaires douteuses. Parmi les projets qui méritent d'être mentionnés: la "machine de l'enfer" de la Première Guerre mondiale, appelée « char Tsar ».
Cet immense mécanisme de combat à roues d'une vitesse théorique de 17 km/h pouvait avoir un effet psychologique et démoralisant colossal sur l'ennemi, mais ses qualités utiles s'arrêtaient là — un seul tir de shrapnel sur les roues à rayons suffisait à mettre l'engin hors d'état de nuire.
De plus, même si pendant les essais les roues gigantesques du char Tsar brisaient vraiment les arbres comme des allumettes, il ne se distinguait pas par sa capacité de franchissement — le galet arrière guidé, faute de moteur de puissance adapté, s'enlisait immédiatement dans le sol. Les essais ont mis en évidence l'inadaptation du véhicule pour les opérations. Cette immense construction a rouillé dans la forêt jusqu'à être démantelée pour recyclage sous les nouvelles autorités russes en 1923.
Un dirigeable porte-avions
Les projets d'immenses dirigeables porte-avions imaginés dans la première moitié du XXe siècle nous semblent fantastiques, avec une touche romantisme steampunk. Des prototypes fonctionnels avaient même été fabriqués aux USA et en Allemagne entre les deux guerres.
Les avions militaires de cette époque, les chasseurs, les bombardiers et les avions de reconnaissance ne pouvaient pas se vanter de l'autonomie de vol sans ravitaillement qu'on leur connaît actuellement. Les ingénieurs ont donc conçu des porte-avions très imposants capables de transporter l'aviation à grande distance, qui avaient l'avantage d'un poids relativement faible.
L'un des concepteurs était l'ingénieur Karl Arnstein, qui a développé en avril 1933 le dirigeable USS Macon des USA, puis sa « sœur » USS Akron. La capacité de chargement du Macon permettait de lever dans les airs cinq F9C Sparrowhawk. Le mécanisme de lancement des avions du dirigeable, tout comme celui de leur retour, mérite une attention particulière: il se présentait sous la forme d'un crochet pour saisir l'avion à l'approche.
Ce projet a échoué à cause de sa vulnérabilité — les tailles des zeppelins, la vitesse peu élevée et la basse manœuvrabilité faisaient d'eux une cible parfaite pratiquement pour toutes les forces ennemies. De plus, comme l'a montré leur exploitation, ils supportaient mal le mauvais temps. L'USS Macon s'est écrasé le 12 février 1935 à cause d'une tempête.
« Gloire aux robots » ou le camion sur pattes
Le camion-robot sur pattes (« Walking truck ») a été conçu par General Electric à la fin des années 1960. Il était destiné à approvisionner l'infanterie en terrain accidenté.
En fait, ce robot était censé remplir les fonctions d'un camion là où un camion classique était incapable de passer. Hélas, non seulement ce robot avertissait de sa présence dans un rayon de plusieurs kilomètres à cause de son bruit, était instable, mais il était également impossible de le contrôler. Il pesait plus d'une tonne et se déplaçait à moins de 8 km/h. C'est pourquoi en dépit des projets contemporains comme BigDog ( robot de transport à quatre pattes avec une puissante intelligence artificielle ) il est probablement trop tôt pour envoyer les chevaux à la retraite.
Le bazooka Vespa
Pendant la guerre d'Indochine, l'armée française avait décidé de se doter d'une nouvelle arme très puissante sans renoncer aux scooters classiques: on installait sur des modèles Vespa un canon de 75 mm pour « se frayer un chemin ».
L'arme installée sur le scooter était un canon sans recul et n'avait pas besoin d'un support de tir. Néanmoins ce « miracle technologique » n'a pas aidé les Français qui ont perdu la bataille décisive de Diên Biên Phu et ont dû capituler.