Un rapport de forces écrasant
Pour Tatatjana Zdanocka, la droite dans son ensemble devrait voter pour, à l'exception de la frange plus radicale (entre autres, le Front national et l'Ukip de Nigel Farage). Les Socialistes quant à eux sont divisés, tout comme les Verts. Mais cela sera très insuffisant. Le député français nous déclarait ce matin espérer « 100 voix contre ». Il vous en dira davantage dans un instant.
La résolution figurait à l'ordre du jour des débats, après des questions essentielles: Syrie, Turquie, défense commune. Mais toujours aussi peu de députés dans l'Hémicycle pour les débats. Environ 90, pas davantage. A l'heure qu'il est, les discussions sur la « propagande russe » n'ont pas commencé.
Il faut savoir que plusieurs députés sont obsédés par la Russie. Ils constituent un « bloc anti-russe » au parlement, et ce bloc contrôle la commission aux affaires étrangères. Ainsi, selon nos contacts, plusieurs députés se font régulièrement remarquer pour leurs positions très dures à l'égard de la Russie:
— Jacek Saryusz-Wolski, député polonais du PPE, membre de la commission des Affaires étrangères
— Elmar Brok, Allemand du PPE et président de la commission des Affaires étrangères
— Sandra Kalniete, Vice-Présidente du PPE, lettone, commission des Affaires étrangères
— Petras Austrevicius, Lituanien, Vice-président du groupe Alliance des démocrates et des libéraux pour l'Europe
— Rebecca Harms, député Allemande du groupes des Verts
— Algirdas Saudargas, Lituanien du PPE, qui travaille beaucoup sur les questions énergétiques
Nous avons entendu Anna Fotyga plus tôt dans le journée à propos de la Syrie: « j ‘ai encore à l'esprit les destructions en Tchétchénie. C'est la même chose à Alep: Poutine, El Assad et le régime iranien commettent des crimes contre l'humanité. Ceux qui laissent faire cela n'ont pas retenu les leçons de l'histoire. » Elle est sortie de l'hémicycle une fois ses trois phrases prononcées, sans attendre les réponses.
Le vote « sera une honte pour le Parlement » nous disait Mme Zdanocka, qui avait d'ailleurs quitté le Comité aux Affaires étrangères il y a quelques années: « ce comité veut dire au monde comment vivre », nous a-t-elle déclaré, accusant la résolution de Fotyga d'être elle-même « un morceau de propagande ».
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