« C'est inadmissible ce que j'ai fait. Je présente mes excuses aux policiers, aux juges, aux avocats, aux parties civiles, aux victimes », a déclaré Laura 0uandjli à la barre du tribunal correctionnel de Versailles. La jeune femme était jugée pour « faux » et « tentative d'escroquerie ».
Le ministère public s'était montré encore plus sévère, demandant 30 mois d'emprisonnement car elle était en état de récidive légale.
« Les vraies victimes ont subi un vrai préjudice et moi j'ai joué de ça pour avoir de l'argent, de façon bête, tout à fait puérile. Quand j'ai pris conscience des faits, c'était trop tard », a-t-elle ajouté, parfois au bord des larmes malgré son aplomb en début d'audience.
La justice lui reprochait d'avoir prétendu être une victime d'une des attaques djihadistes qui ont fait 130 morts en tout le 13 novembre 2015, celle contre le bar Le Carillon, auprès du Fonds de garantie des victimes des actes de terrorisme (FGTI) et de la Maison départementale de l'autonomie qui aide les personnes handicapées.
Elle s'était présentée en décembre 2015 au commissariat des Mureaux, dans les Yvelines, pour porter plainte, prétendant avoir été « gravement blessée à un bras ». Pour étayer ses dires, elle avait présenté son bras en écharpe, avant de produire des certificats médicaux et une photo de son bras prétendument blessé.
Mais avait prétendu « avoir été soufflée par une explosion », alors que la terrasse du Carillon a été attaquée au fusil d'assaut.
Les enquêteurs de la police judiciaire versaillaise se sont alors mis en relation avec la sous-direction antiterroriste, qui n'a pas tardé à souligner de nombreuses "incohérences".
Brièvement placée en garde à vue en février alors qu'elle était enceinte de six mois, la jeune femme a reconnu les faits.