Ce qui représente une vraie menace à la sécurité de l'Europe, c'est le déploiement d'armes et de militaires d'origines non européennes, a déclaré le porte-parole du ministère russe de la Défense Igor Konachenkov.
Tandis que la Russie s'efforce d'assurer la sécurité de son pays, l'Europe craint toujours que les tentatives de cette dernière ne déstabilisent sa sécurité, ceci tout en contribuant à l'instabilité.
« En Fédération de Russie, le maintien de la sécurité de l'État est une prérogative de notre pays. Ainsi, vous feriez mieux de garder pour vous vos griefs et souhaits quant à où, quand, comment et par quoi nous devons assurer notre sécurité sur notre propre territoire », a affirmé M. Konachenkov. « Aujourd'hui, la vraie menace à la sécurité ce n'est pas la Russie, c'est le fait que l'Europe implante sur son territoire des armes et des militaires qui sont loin d'être européens ».
M. Konachenkov a rappelé la conception et l'installation des systèmes antimissiles balistiques américains en Pologne et en Roumanie, ainsi que l'éventuel déploiement en Lettonie, en Lituanie, en Estonie et en Pologne de troupes de combat de l'Otan « composées pour la plupart de militaires américains ».
« Finalement, on déploie des militaires de la marine américaine en Norvège, pays-voisin de la Russie. La liste peut être allongée sans discontinuer. Or, je crois qu'il ne faut pas être contre-amiral pour comprendre une chose simple : toutes les menaces actuelles à la sécurité européenne sont une conséquence de la politique réalisée cette dernière décennie par les États-Unis », a résumé le porte-parole du ministère.
Précédemment, les États-Unis avaient exhorté la Russie de renoncer au déploiement de ses systèmes de missiles balistiques Iskander, tout comme de ses systèmes de défense antiaérienne S-400, dans l'oblast de Kaliningrad car cela « déstabilise la sécurité européenne », selon le porte-parole du département d'État américain John Kirby.
Le 21 novembre, il s'était avéré que des systèmes de missiles de défense côtière russe K-300P Bastion-P auraient été déployés à Kaliningrad, enclave russe au cœur de l'UE. Ce renforcement au large de la mer Baltique s'inscrit dans le cadre de la réponse face au renforcement de la présence des troupes de l'Otan près de la frontière occidentale de la Russie, notamment dans les pays baltes.
Lors du sommet de Varsovie, l'Otan avait annoncé sa décision de déployer quatre bataillons multinationaux de 1 000 soldats chacun en Pologne et dans les pays baltes qui seront commandés par les États-Unis, le Canada, l'Allemagne et le Royaume-Uni.
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