La réaction sur la résolution du Parlement européen mise au vote pour le 23 novembre prochain n’a pas tardé. Ainsi, le parallèle fait entre les médias russes et Deach est blasphématoire et cynique, selon Igor Morozov membre du comité des Affaires étrangères au Conseil de la Fédération (chambre haute du parlement russe).
« C’est un comble de cynisme car les forces aérospatiales russes, avec leurs alliés, luttent contre Daech en Syrie pour toute l’Europe, pour toute la communauté internationale, pour qu’il n’y ait plus d’attaques comparables à celles contre Paris et Bruxelles. C’est pourquoi de pareilles allégations des parlementaires européens sont un véritable sacrilège », a déclaré Igor Morozov.
« Dans le cas de l’adoption de la résolution, le blocage des comptes des médias russes pourrait devenir une pratique de la démocratie européenne en tant que moyen de museler tous ceux qui diffusent un point de vu alternatif et une information objective sur tout ce qui se passe en Syrie, en Ukraine et en Europe même », a déploré le sénateur.
Selon M. Morozov, si le Parlement européen opte pour cette mesure ouvertement hostile, la réponse de Moscou sera dure.
La commission de la Chambre civile de Russie pour le développement de la diplomatie civile et le soutien aux citoyens voit une certaine ironie dans l’idée de cette résolution.
« L’idée d’augmenter la pression ce n’est évidemment pas la bonne solution à prendre au niveau européen. D’autre part, c’est un compliment explicite à notre "soft power", une publicité parfaite pour Sputnik et RT », avoue la présidente de la commission, Elena Soutormina.
Auparavant, le portail européen EU Observer avait annoncé que le groupe de travail de l’UE chargé de « faire face à la Russie » pourrait obtenir des fonds s’élevant à un million d’euros.
En outre, le projet de résolution prévoit de renforcer, y compris financièrement, la chaîne de propagande européenne et antirusse Euronews. Le document sur les médias russes affirme que la Russie, « ayant pour objectif d'affaiblir et de diviser l’Union européenne, utilise un large éventail de mesures et d’instruments ».