Erdogan: «les terroristes en Syrie et en Irak se servent des armes de l'Otan»

© AFP 2024 DELIL SOULEIMANA fighter from the Kurdish People Protection Unit (YPG) poses for a photo at sunset in the Syrian town of Ain Issi, some 50 kilometres north of Raqqa, the self-proclaimed capital of the Islamic State (IS) group during clashes between IS group jihadists and YPG fighters on July 10, 2015
A fighter from the Kurdish People Protection Unit (YPG) poses for a photo at sunset in the Syrian town of Ain Issi, some 50 kilometres north of Raqqa, the self-proclaimed capital of the Islamic State (IS) group during clashes between IS group jihadists and YPG fighters on July 10, 2015 - Sputnik Afrique
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Alors que les combats acharnés se poursuivent en Syrie et en Irak, certains groupes «terroristes», selon le président turc Recep Tayyip Erdogan, s'avèrent avoir des armes de l'Otan à leur disposition.

Des groupes d'extrémistes utilisent des armes provenant de pays-membres de l'Otan en Syrie et en Irak et, de cette manière, l'Alliance soutient le terrorisme et les meurtres de civils, a déclaré le dirigeant turc Recep Tayyip Erdogan intervenant à une session plénière de l'Assemblée parlementaire de l'Otan qui se déroulait à Istanbul.

« Est-ce que vous savez que les armes conçues par nos amis sont utilisées par des groupes radicaux en Syrie et en Irak, des groupes que nous considérons comme terroristes ? Nous avons obtenu ces armes et nous savons leurs numéros de série », a affirmé M. Erdogan.

Le président turc a exhorté l'Otan à ne pas faire de distinguo entre les groupes extrémistes puisqu'ils commettaient tous des crimes, et a mentionné surtout le Parti de l'union démocratique (PYD) et les Unités de protection du peuple (YPG), insistant sur le fait qu'il ne fallait accorder aucun soutien à ces groupes kurdes.

Tandis que l'Alliance ne qualifie pas certains de ces groupes de terroristes, elle a assuré à Ankara ne pas livrer d'armes à ces groupes. Ainsi, ces armes auraient pu tomber entre leurs mains il y a longtemps avant que le conflit n'embrase le Proche-Orient.

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Selon M. Erdogan, cité par l'agence de presse turque Anadolu, la lutte contre Daech ne fait pas du PYD et des YPG des troupes gouvernementales. De plus, l'Otan pourrait ainsi entamer des livraisons d'armes au Front al-Nosra (rebaptisé Fatah al-Cham), coupable de centaines de morts parmi les civils, mais aussi opposé à Daech.

La Turquie qualifie de terroriste le Parti de l'union démocratique, qui est l'équivalent syrien du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, interdit en Turquie) et dont la branche armée est connue sous le nom d'Unités de protection du peuple.

Fin août, la Turquie et ses alliés ont lancé l'opération Bouclier de l'Euphrate afin de chasser les djihadistes de la ville de Jarablos. Cependant, la partie turque a également annoncé que l'opération visait à nettoyer non seulement Daech du territoire, mais également les unités kurdes.

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