Le ministère letton de la Défense s'est préparé à se défendre jusqu'au bout contre la Russie après la victoire du républicain Donald Trump à l'élection présidentielle aux États-Unis, écrit le Washington Post.
Selon le journal, au sein du ministère letton de la Défense, un groupe de 20 volontaires a été formé, dont les membres ont suivi un stage d'entraînement spécial, et le port d'arme leur a été autorisé et ce, sur fond de craintes liées à l'attitude que pourrait adopter le président américain élu Donald Trump face aux pays limitrophes de la Russie.
L'auteur de l'article rappelle que la totalité du budget letton ne représente qu'une seizième du budget militaire américain, mais que Riga s'efforce d'« élever son potentiel militaire », y compris par des « tentatives désordonnées » de renforcer son ministère de la Défense.
Suite aux nombreuses déclarations de M. Trump sur son intention de normaliser les relations avec la Russie, les autorités lettones ne sont plus certaines que les États-Unis et l'Otan viennent les aider en cas de besoin.
« Notre ministère aura des armes, et nous serons prêts à nous défendre », a notamment déclaré le secrétaire d'État letton à la Défense Janis Garisons, cité par le journal américain.
L'ex-ministre letton de la Défense et actuel membre du Parlement européen Artis Pabriks tient des propos dans le même sens.
« Les rêves de notre salut par les Américains ou le Seigneur n'existent plus. Le cas échéant, nous devront combattre nous-mêmes comme les Finlandais en 1939 pour que l'Occident soit enfin contraint de nous épauler », a-t-il prévenu.
Néanmoins, ce ne sont pas tous les Lettons, loin de là, qui craignent le rétablissement de bonnes relations entre les États-Unis et la Russie.Le maire de Riga Nils Usakovs a notamment rappelé qu'avant les événements en Ukraine, les relations entre la Lettonie et la Russie étaient normales, et que le commerce et le tourisme se développaient entre Riga et Moscou.
« Nous ne pourrions que saluer le retour à nos relations de 2013 », a-t-il affirmé.
Les relations entre l'Otan et Moscou se sont aggravées en mars 2014, suite au rattachement de la Crimée à la Russie. C'est également alors que le Conseil Russie-Otan a suspendu son travail pour ne le reprendre qu'en avril dernier. Le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a déclaré en amont que la Russie ne représentait pas de menace pour personne, mais réagirait évidemment à toute démarche potentiellement dangereuse pour ses intérêts.
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