Le 17 octobre dernier, l'armée irakienne lançait une opération pour reprendre Mossoul des mains de l'organisation terroriste État islamique (Daech), mais un mois après, les combats font toujours rage malgré l'appui de la coalition internationale sous commandement américain, des Peshmergas kurdes et des milices chiites.
« À l'est, les combats ne se poursuivent qu'aux abords de Mossoul, dernier bastion irakien des djihadistes, alors qu'il n'y a toujours pas de progression substantielle de la coalition en direction de la ville. On constate même un certain recul des troupes de la coalition suite à des contre-attaques de Daech », a déclaré à RT l'expert militaire russe Mikhaïl Khodarenok.
Et d'expliquer qu'un groupement par trop disparate participait à l'assaut de Mossoul.
Ce groupement est effectivement composé des troupes gouvernementales irakiennes (29 000 hommes), des Peshmergas kurdes (4 000 personnes) et des milices chiites et sunnites (jusqu'à 10 000 hommes). Par ailleurs, jusqu'à 500 Américains, plus de 200 Turcs et quelque 500 Italiens participent aux combats.
Dans ces conditions, la coordination est extrêmement difficile et il n'est pas rare que des sites civils soient touchés par des frappes. Selon des données approximatives et de loin incomplètes, le nombre de morts parmi les civils se monte d'ores et déjà à mille personnes.
« Il est difficile d'évaluer objectivement le déroulement de l'assaut de Mossoul, toute l'information n'étant fournie que par le commandement irakien et ne correspondant pas à la réalité », a indiqué à la chaîne le politologue russe Anton Mardassov.
Rappelons que, lors de l'Assemblée générale des Nations unies, le premier ministre irakien Haïdar al-Abadi et le président américain Barack Obama ont solennellement promis de libérer Mossoul d'ici la fin de l'année. On en est encore loin, même s'il reste du temps.
« Les Américains ont initié l'assaut de Mossoul à l'occasion de l'élection présidentielle aux États-Unis. A l'époque, ils avaient besoin d'une réussite tactique pour augmenter les chances d'Hillary Clinton », a relevé Ivan Konovalov, de l'Institut russe d'études stratégiques.
Selon l'expert, les Américains ne comptaient évidemment pas sur une libération éclair de la ville.
« Les forces de la coalition ont encerclé Mossoul, sont entrées dans ses banlieues et l'ont rapporté haut et fort. Mais maintenant, des combats acharnés font rage dans les quartiers résidentiels de la ville (…) L'aviation de la coalition frappe toutes les cibles, et les civils ne sont évidemment pas épargnés », a-t-il constaté.
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