Selon M. Sfadj, la première motivation du fichier, « du moins en apparence », consiste à simplifier les procédures de renouvellement des titres d'identité. Cependant, le projet lui semble dangereux « pour au moins trois raisons » :
« La première : au lieu de choisir de stocker les données personnelles sur une puce, on a choisi de les centraliser dans un grand fichier national qui peut très bien être un jour piraté (…). C'est évidemment dangereux parce qu'aujourd'hui on assure que c'est uniquement pour l'authentification des actes mais demain qui sait ce qu'on peut faire d'un tel fichier? », se demande M. Sfadj.
« Et troisièmement, on voit bien dès le décret actuel qu'il s'agit également dans certains cas d'en faire usage à des fins policières (…) mais encore une fois demain peut-être pour d'autres motifs », explique l'interlocuteur de l'agence.
L'avocat constate également que les « grandes démocraties » n'ont pas aujourd'hui besoin de conserver un fichier central de l'ensemble des habitants.
« Donc un fichier central accessible comme ça, ça me laisse à penser qu'au moins à l'avenir il y a un risque qu'il soit utilisé par un peu n'importe qui au niveau de l'Etat et donc qu'il finisse par servir à violer la séparation des pouvoirs », conclut M. Sfadj.
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