Parce que les citoyens américains, eux, ne pensaient pas que ce soit impossible : la preuve, il l’ont fait ! ils ont infligé aux arrogants “intellectuels”, persuadés d’être les dépositaires du bien et du juste, un direct du droit dévastateur que Mike Tyson, ancien champion du monde des lourds, n’aurait pas désavoué… Hillary Clinton venait faire une petite promenade de santé, l’élection n’était qu’une formalité (si on avait pu éviter de voter cela aurait été encore mieux : quel ennui !). On allait voir ce qu’on allait voir. Un peu “Je suis venu j’ai vu j’ai vaincu”, comme a déclaré Jules César au Sénat romain après une campagne militaire éclair et victorieuse, mais à la sauce XXIème siècle. Avec l’appui omniprésent d’un mari ancien président, Bill, toujours populaire, plus le président en exercice, ajoutez à cela une complaisance ahurissante des médias et des cercles de pouvoir, pensez donc, le combat s’annonçait gagné d’avance ! Et on a vu. Mais pas dans le sens souhaité.
Le lendemain, après le combat, théoriquement gagné d’avance, les visages sont tuméfiés, les mâchoires fracturées, les dents et les tâches de sang parsèment le ring. Il va falloir un sacré bout de temps avant que les knock-outés ne se relèvent d’une telle dégelée, et pansent leurs plaies, si tant est qu’ils s’en relèvent… Score final : 290 grands électeurs à 228. Pour Hillary Clinton, il semble que ce soit, pour reprendre une métaphore pugilistique, “le combat de trop”. Son dernier, sans doute, à ce niveau. Son ego démesuré doit enregistrer une blessure terrible : elle ne sera jamais Présidente des Etats Unis. Nous ne sommes vraiment pas fâchés de la voir partir ainsi par la petite porte. Mais expliquons pourquoi.
Petit retour sur un parti pris et une mauvaise foi qui ont foulé aux pieds les règles élémentaires et la déontologie de la profession journalistique.
Le parti pris des médias dominants fût tel à cette occasion, atteignant des sommets jamais vus, qu’il en fût presque indécent, et même ridicule ; le problème c’est qu’il a atteint un tel degré de partialité que beaucoup ont fini par s’en apercevoir. Et l’effet final fût totalement contre productif. Difficile de choisir parmi un tel florilège d’inepties à l’encontre du futur président. Mais évoquons par exemple un article ou l’on expliquait que Trump au pouvoir serait un danger pour Wall Street, c’est à dire la finance américaine, un peu comme si un communiste arrivait à la présidence. Faut-il rappeler que Trump est un capitaliste américain pur et dur, pour qui Wall Street est un véritable temple. On voit mal, une fois président, comment il pourrait prendre des mesures nuisibles contre la poule aux œufs d’or !
Nous pourrons également évoquer le traitement médiatique autour des débats télévisés entre les deux candidats, à l’issue desquels les journalistes, unanimes, chaque fois, déclarèrent Hillary Clinton grande vainqueur des diverses confrontations. Il faut croire que les citoyens américains, qui regardaient ces mêmes débats ne furent pas eux, de cet avis : sinon ils auraient voté pour Clinton, et pas pour Trump ! Rétrospectivement, la ficelle fût grosse. Hillary devait nécessairement sortir vainqueur. L’ennui c’est qu’en réalité aux yeux du peuple américain elle ne l’était pas tant que cela ! En définitive, la déontologie journalistique à laissé la place à l’opinion personnelle de tel ou tel affichée comme prétendument objective. La profession de journaliste toute entière, que beaucoup tenaient déjà en grande suspicion, en sortira gravement discréditée.
Donald Trump : une page blanche
Je vous l’avoue, comme la plupart d’entre vous, je ne connais pas vraiment Donald Trump. Et pour cause : il n’était jamais apparu sur les radars de la vie politique, n’ayant jamais exercé de mandat, à la différence de son adversaire, vieille routière de la machinerie du congrès et de la Maison Blanche, connaissant toutes les ficelles du métier. Un peu comme nos hommes politiques français ! Voilà sans doute pourquoi ils souhaitaient tellement sa victoire : non pas au fond à cause des ses opinions, qui n’ont strictement rien en commun avec les leurs ; mais en réalité parce qu’ils se reconnaissaient dans cette politicienne professionnelle en selle depuis des décennies, comme nombre d’entre eux. Et les loups ne se mangent pas entre eux, c’est bien connu…
Finalement, ce que reproche tout ce petit monde à Donald Trump c’est de ne pas faire partie de leur caste, et de n’avoir pas adopté leurs manières. Et au fond, s’exprime chez eux une sourde angoisse : que ce non-politicien, bref, ce parvenu, fasse au cours des mois futurs la démonstration que l’on peut faire aussi bien, voire même, pourquoi pas, largement mieux que les “pros”, démontrant au passage leur faible utilité. Bref, un gâcheur de métier…
Donc, je ne pense rien, ni en bien, ni en mal, de Donald Trump : on juge les gens à leurs actes, pas à leurs paroles. Attendons donc de voir, laissons le temps au temps, et là nous pourrons un jour juger en toute sérénité. Pas avant. La seule chose que nous pouvons cependant rapidement démentir sans risque de nous tromper, se sont les jugements, passablement exaspérants, que l’on voit fleurir un peu partout de la part des “intellectuels” : à savoir que l’intéressé, non seulement serait mal élevé, mais à la limite du débile léger. Discours particulièrement stupides, discours typiques de “looser” : pensez vous vraiment que l’on devienne milliardaire en construisant un empire et président des Etats Unis avec 90 de QI ? non bien sûr ! L’homme a visiblement des qualités personnelles peu communes. A commencer par le fait d’assumer une campagne électorale épuisante (cf. les malaises d’Hillary…) à 70 ans…
Par contre, nous connaissons tous les crimes de guerre et les nuisances multiples dont Mme Clinton s’est rendue complice a cours de sa longue carrière.
Les actes néfastes que Madame Clinton a approuvé, ou dont elle a été directement ou indirectement l’instigatrice sont bien connus. Rappelons simplement qu’elle a approuvé toutes les guerres américaines au Proche Orient depuis 20 ans. Des millions d’hommes, de femmes et d’enfants lui “doivent” largement le chaos effroyable dans lequel ils se trouvent aujourd’hui dans leur malheureuse région ravagée de conflits divers qui n’ont rien réglé, mais tout aggravé, et causé la mort ou la disparition de près d’1 million de personnes, suivant une estimation des Nations Unies. Tout cela sans un remord, sans le moindre regret, sans même le moindre instant de doute exprimé… effrayant quand on y songe.
Rappelons ensuite que Mme Clinton a fait montre d’une russophobie véritablement ahurissante. Allant jusqu’à comparer Vladimir Poutine à Adolf Hitler. Sa profonde méconnaissance de l’histoire et des cultures – fâcheux pour un ministre des affaires étrangères – ne lui permettant même pas de comprendre le caractère infamant d’une telle déclaration contre le représentant d’un pays qui a souffert plus qu’aucun autre des horreurs du nazisme. Sa politique étrangère consista en gros à penser et à dire que si quelque chose allait de travers dans le monde, les russes devaient fatalement être derrière… la chose en serait comique si hélas les conséquences géopolitiques de ces erreurs de jugement n’étaient pas si graves. Nous avons même entendu affirmer que la fameuse “main du Kremlin” était derrière son adversaire !
Ajoutons enfin que l’intéressée traîne pas mal de “casseroles”, laissées par une longue suite de mensonges. Mensonges de gravité variable, mais jusqu’à présent toujours fort opportunément escamotés grâce à la complaisance et l’appui indéfectible de personnes jusqu’au plus haut sommet de l’état. Mais sans doute aussi, l’histoire nous le dira peut être un jour, grâce à l’emploi de l’intimidation, voire des menaces proférées à l’encontre de tous ceux qui auraient l’audace de se mettre en travers sa route. Hillary Clinton y montrerait sa vraie nature : celle d’une prédatrice. L’affaire des mails, révélée, puis opportunément enterrée à l’avant veille du scrutin par le FBI en fournit un exemple emblématique. Mais, au vu du bouleversement politique survenu, cet enterrement pourrait s’avérer provisoire. Les appuis si précieux risquent de s’évanouir. Hillary Clinton n’a peut être pas fini d’être sous les projecteurs, mais cela risque de ne pas être dans le rôle auquel elle aspirait : celui d’accusée devant une cour de justice…