« Au final, c'est Donald Trump qui a gagné. Sans aucun doute, c'est une sensation à part et rares sont ceux qui avaient pu prédire sa victoire puisqu'il semblait que tout était contre le candidat républicain. Avant tout, l'élite bureaucratique de Washington, y compris certains dirigeants républicains, aussi paradoxal que cela puisse paraître. Comme l'a fait remarquer l'ancien gouverneur de l'Arkansas, Mike Huckabee, les Républicains avaient une peur bleue du fait que Donald Trump puisse gagner les élections, et non pas du fait qu'il puisse les perdre », souligne M. Kosatchev.
Les principaux médias américains, poursuit-il, ont ouvertement « manigancé » contre Donald Trump. Selon certaines estimations, seuls cinq des 185 quotidiens majeurs lui apportaient leur soutien et pas un seul des dix hebdomadaires fédéraux.
D'après lui, pour la première fois depuis de nombreuses années, la plupart des Américains ont voté sur le « mode protestataire ». Les résultats des élections présidentielles, poursuit-il, c'est une « révolte des masses », une « révolution anti-élitaire », un « défi lancé aux cols blancs par les Rednecks (rustres, Américains stéréotypés, ndlr) ».
Comme on aurait pu s'y attendre, Donald Trump a été vite accusé de populisme lors de sa campagne électorale. Cependant, il ne serait pas erroné de rappeler les allégations du politologue américain de grande renommée Francis Fukuyama, selon lesquelles le « populisme » est l'étiquette que l'élite au pouvoir colle sur la politique soutenue par les simples citoyens, désagréable pour eux, a souligné le sénateur.
Concernant les relations bilatérales entre la Russie et les États-Unis, il est grand temps qu'un « renouvellement » ait lieu. « Je pense que c'est le mandat des électeurs », a ajouté M. Kosatchev.
« Cela relève de la capacité du nouveau président à se défaire des anciens préjudices, stéréotypes et des images médiatiques formant chez les Américains une attitude négative vis-à-vis de la Russie, les empêchant de mieux appréhender la finalité de ses actions à l'égard de l'Ukraine, de la Syrie et en fin de compte des États-Unis », a-t-il souligné.
Il semble qu'il n'y aura pas de redémarrage. Cependant, quelque chose de plus important a eu lieu, le redémarrage des États-Unis en tant que tels, a-t-il conclu.
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