Prenant la parole lors d'une réunion de l'Assemblée générale de l'Onu concernant l’augmentation du nombre des membres du Conseil de sécurité, Vladimir Safronkov, représentant permanent adjoint de la Russie auprès de l’organisation, a noté que même si les États membres de l’Onu avaient réussi à faire avancer le débat, on est encore loin d’aboutir à une solution universelle qui pourrait obtenir un large consensus.
Le diplomate a précisé que les approches des parties « variaient considérablement et parfois même étaient diamétralement opposées ».
La suggestion la plus populaire faite récemment était celle de la France et du Mexique qui se sont déclaré favorables à la restriction du droit de veto quand il s'agit de crimes contre l’humanité, de crimes de guerre ou d’un génocide.
A cet égard, la Russie a déclaré qu’elle trouvait inacceptable « toutes les idées qui pourraient limiter les prérogatives des membres permanents actuels du Conseil de sécurité, y compris le droit de veto ».
« Cette institution est un facteur important qui stimule les membres du Conseil à rechercher des solutions équilibrées. Empiéter sur le droit de veto serait erroné du point de vue historique et politique », a dit le représentant russe.
En outre, la Russie continue de soutenir l'idée d’assurer le caractère plus représentatif du Conseil de sécurité de l’Onu en y associant des pays émergents d’Asie, d’Afrique et d’Amérique latine. D’après M. Safronkov cela ne doit pas affecter la capacité du Conseil à répondre efficacement et rapidement à de nouveaux défis.
Washington s’est également prononcé contre les limitations du droit de veto et s’est dit prêt à soutenir « des propositions argumentées en faveur d’un élargissement modeste du nombre de membres grâce à l’intégration de représentants permanents et non permanents ».