« Un tel scénario signifierait que la canicule de l'été 2013 en Australie, quand les températures atteignaient 50 °C, que les incendies ravageaient les montagnes au mois d'octobre et que les conséquences pour la santé de la population étaient très négatives, pourrait être l'été australien typique d'ici 2035 », a déclaré Sophie Lewis de l'Université nationale de Canberra.
Lewis et ses collègues ont conclu que l'instauration d'un nouveau régime climatique similaire à l'année 2016, anormalement chaude, était inévitable même si l'humanité cessait entièrement d'émettre des gaz à effet de serre et remplissait tous les engagements climatiques. Leur mise en œuvre, selon les scientifiques, reporterait seulement la catastrophe de 10-15 ans.
En se basant sur cette idée, les experts ont analysé les changements météorologiques à venir en Australie et dans le monde dans les prochaines décennies en utilisant l'été dernier comme « référence globale », et l'été anormalement chaud de 2013 pour l'Australie.
De tels scénarios n'affecteraient pas toute la planète en même temps: certaines régions comme l'Australie ou l'Arctique seraient les premières touchées, tandis que les autres régions de la Terre deviendront anormalement chaudes seulement d'ici la fin du siècle. Dans l'ensemble, plus de 98 % de la Terre deviendront anormalement chauds en l'absence d'un contrôle des émissions d'ici 2100, et près de 72 % en réduisant au maximum les émissions de gaz à effet de serre.