« En une seule nuit, ils ont pris le contrôle de l'équipement de quatre divisions de l'armée irakienne et de deux autres appartenant à la police. Ils possèdent des chars, des blindés et des missiles antichars », a déclaré dans une interview à la chaîne russe REN TV Sirvan Barzani, général des forces militaires kurdes peshmergas et neveu du leader kurde Massoud Barzani.
« Daech a beaucoup de différents armements qui dépassent de 10 fois les nôtres en qualité et en quantité. Ses extrémistes ont mis la main sur des armes russes et américaines (équipant l'armée irakienne à Mossoul) », a-t-il expliqué.
Le général assure que Daech est prêt à tout sauf à jeter l'éponge. « Ils iront jusqu'au bout et ils sont très bien entraînés : ils sont riches de 20 ans d'expérience de la guerre en Afghanistan et de 10 ans d'entraînement auprès d'Al-Qaïda en Irak, où ils affrontaient les forces américaines et les troupes gouvernementales », a poursuivi Sirvan Barzani.
Sous chaque ville qu'ils contrôlent, les terroristes creusent des tunnels et posent des engins partout. Leur objectif ? S'y cacher pendant des raids aériens et se retirer de la ville en cas d'échec.
La ville de Mossoul a été encerclée, sauf au nord. C'est par là que les extrémistes partent pour Raqqa, fief syrien de Daech.
La sauvagerie de ceux qui se nomment « des soldats d'Allah »
« Comment peuvent-ils se qualifier de soldats d'Allah s'ils détruisent les mosquées ? », s'interrogent les miliciens. Or, c'est exactement cette interprétation de la foi qui détourne de Daech les habitants locaux. Pour cette raison, les exécutions en masse sont devenues quotidiennes à Mossoul.
Ce qui empêche la population civile locale de fuir, c'est la violence animale des terroristes qui ne cessent d'inventer de nouvelles méthodes d'exécution. Par exemple, ils jettent leurs « ennemis » dans l'acide ou les écrasent avec un char…
En provenance de Mossoul, des dizaines de groupes de kamikazes se dirigent vers Raqqa. Ce sont ces terroristes qui formeront le dernier rempart de la résistance de Daech. Aujourd'hui déjà, les attaques perpétrées à l'aide de véhicules bourrés d'explosifs sont devenus quasi-quotidiennes.
Au bord d'une catastrophe humanitaire
« Ils se servent de nous comme de boucliers. C'était affreux », témoigne la réfugiée Zahra Abed.
Différentes fondations débloquent des moyens pour ériger des camps de réfugiés entre Mossoul et Erbil destinée à près d'un million de personnes, dont 200 000 nécessitent une aide médicale urgente. Que feront-ils après, ces gens ne pouvant pas passer le reste de leur vie dans une tente ? Personne ne semble y penser actuellement, ce qui signifie que la situation ne se stabilisera pas avant plusieurs années…
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